Hugues Bied-Charreton, Daf du ministère de la Défense: "je vois le back office d'une très grosse entreprise industrielle qui délivre une prestation atypique"
En entreprise, le Daf se revendique business partner, voire maker; et vous comment qualifiez- vous votre fonction?
Partner aussi mais de cette mission de défense nationale. J'accompagne les autres fonctions afin de diffuser et professionnaliser la culture financière. Ainsi, notre démarche de contrôle interne est aujourd'hui bien partagée et appliquée. Il en est de même pour le pilotage par les risques. Au delà de cet accompagnement pédagogique, chaque niveau hiérarchique de la direction des affaires financières siège au sein de différents organes de gouvernance du ministère. Me concernant, je siège notamment au comité exécutif et au comité interministériel d'investissement.
Chacun des services qui m'est rattaché hiérarchiquement est lui-même représenté dans les comités de gestion du ministère. Partner oui comme dans le privé mais exerçant au sein d'un ministère traversé par un jeu d'acteurs plus complexe. Je dois faciliter le dialogue, faire émerger un consensus ou un compromis pour mieux fédérer, tant en interne que vis à vis de l'externe avec Bercy, la Cour des comptes, les cabinets ministériels ou bien encore les commissions finances et de la défense du Parlement, acteurs dont je suis généralement l'unique interlocuteur en matière financière.
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