Zoom sur les Daf de sociétés en hypercroissance

Faut-il avoir un profil particulier pour être à la tête de la direction administrative et financière d'une entreprise en hypercroissance? Daf Magazine, dans son dernier numéro, a consacré un dossier à 25 Daf qui accompagnent la forte croissance de leur entreprise (diaporamas avec leurs portraits à venir très vite!). Parmi les Daf de ce dossier, une grande majorité a fréquenté une école de commerce (68% des Daf témoignant ici, cf. notre infographie sur le parcours des Daf de sociétés en hypercroissance), que ce soit en formation initiale ou en master spécialisé.

Cette formation constitue donc le sésame quasi obligatoire pour accéder à une fonction de Daf, même si notre dossier comporte son lot d'universitaires... et un ingénieur ! Pour la suite du parcours, beaucoup ont débuté par de l'audit, tandis que d'autres ont immédiatement intégré une entreprise, le plus souvent à des fonctions de contrôle de gestion. L'ascension jusqu'au poste de Daf s'est ensuite généralement faite naturellement, avec quelquefois un passage par la création d'une société.

Structurer la direction financière

Mais une fois en poste, qu'attend-on d'un Daf dans une société en hypercroissance? La majorité a été embauchée pour structurer la direction financière, doter les équipes d'outils et de process qui permettent de piloter l'entreprise dans la bonne direction. Car c'est ce dont une entreprise en croissance a besoin: des indications claires sur les chemins à prendre. C'est en tout cas ce qu'on attend du Daf dans ces sociétés. C'est pourquoi une grande majorité des Daf de cette enquête ont parlé de projets de digitalisation, de nouvel ERP, de mise en oeuvre d'outils spécifiques, d'automatisation et de dématérialisation... Dans une société en croissance, il faut limiter au minimum les tâches à faible valeur ajoutée afin de se consacrer à l'analyse et à la stratégie.

Autre point d'importance pour tous les Daf de sociétés en hypercroissance: la question du financement, qui revient sous différentes formes (levées de fonds, subventions, opérations boursières, communication envers les investisseurs, etc.). En effet, pour continuer à croître, une entreprise doit investir, recruter... Et donc disposer des fonds nécessaires pour pouvoir le faire.

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Enfin, les opérations de croissance externe sont sur de nombreuses lèvres, qu'elles aient déjà été réalisées ou qu'elles soient en projet. Pour rester en croissance, il semblerait donc qu'il faille récupérer des points auprès d'autres structures qui apportent savoir-faire et clientèle. Concernant ces opérations de croissance externe, les Daf insistent bien souvent sur des problématiques d'intégration, les plus difficiles à surmonter.

100% des Daf sur LinkedIn

Il semblerait donc que les Daf de société en hypercroissance reviennent aux fondamentaux de leur fonction: process structurés, outils fiables, financements adéquats. Ils parlent moins de la nécessité d'être "business partner". Est-ce parce qu'ils le sont naturellement dans ces sociétés où le moindre faux pas est fatal? Ou est-ce parce qu'ils doivent avant tout assainir les fondamentaux avant de penser à d'autres sujets? Certains des Daf cités ici ont cependant parlé de responsabilisation des équipes, de conduite du changement et même d'éthique et de gouvernance. Mais on sent bien que ce sont des sujets qui arrivent loin derrière la structuration de la fonction finance et la digitalisation.

La digitalisation est en effet au coeur des préoccupations des Daf de sociétés en hypercroissance. Même dans leur façon de réseauter. En effet, 100% des Daf présentés dans nos pages sont sur LinkedIn, certains sont même sur Twitter. Même si cela ne les empêche pas, pour un grand nombre (44%), de continuer à fréquenter les traditionnelles associations professionnelles. De quoi aller glaner de bonnes pratiques auprès d'autres Daf. Car, finalement, les Daf de sociétés en hypercroissance sont des Daf comme les autres!