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Trophées Daf : Frédéric Médard (groupe Bel) devient daf de l'année 2023!

La cérémonie des trophées Daf magazine a récompensé le 7 novembre dernier, Frédéric Médard, du groupe fromager Bel, en tant que daf de l'année 2023 ! Son parcours et ses actions ont séduit les votants.

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Trophées Daf : Frédéric Médard (groupe Bel) devient daf de l'année 2023!

La 11e édition des Trophées daf magazine a couronné Frédéric Médard, "chief impact officer" du groupe fromager Bel, daf de l'année 2023 le 7 novembre dernier à Paris.

Marier profit et responsabilité

Ce "chief impact officer" du groupe fromager Bel depuis 2022, marie avec délectation critères financiers et extra-financiers, prouvant ainsi qu'il est possible de créer un modèle de pilotage qui allie profit et responsabilité. Quand la plupart de ses confrères s'interrogent sur la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), la gestion des données et la publication des critères extra financiers, ce Daf de 53 ans, arrivé dans le groupe fromager Bel en 2018, veut démontrer qu'on est capable de piloter une entreprise différemment. En 2022, il est officiellement devenu 'chief impact officer', prenant par la même les rênes des services finance et RSE, qui rassemblent plus de 300 collaborateurs. « La volonté de combiner ces deux dimensions est présente depuis trois ans dans le groupe, mais je souhaite aller un cran plus loin pour aller chercher la mesure de l'impact. Je veux créer un modèle de pilotage qui marie profitabilité et responsabilité. Ces deux dimensions ne s'opposent pas. Elles sont complémentaires. Le chantier sur l'environnement, le social et le sociétal amène un avantage compétitif, et l'assurance d'avoir un business model résilient », explique le directeur financier, ingénieur de formation, passé par Danone, Dassault system, ou Valeo.

Un outil digital pour solidifier la donnée

Un chantier qui l'occupe à temps plein. Frédéric Médard s'astreint depuis trois ans à piloter les critères extra financiers avec le même niveau d'énergie et de savoir-faire que les indicateurs financiers. Il passe 50% de son temps sur le reporting, la consolidation de la data, et le reste sur la gestion de l'eau, des déchets, la politique d'agriculture du groupe, la biodiversité. Il a notamment mis en place une matrice d'analyse de mesure d'impact qui reprend les indicateurs financiers et extra-financiers et donne une évaluation de l'impact des projets. « Nous remplissons cette matrice dès le démarrage des projets. Lorsqu'on lance un mini Babybel bio, il y a par exemple tout un processus de partage et de validation d'informations pendant lequel nous décidons de l'investissement à prévoir au prisme des indicateurs financiers et extra-financiers », explique-t-il.

Parmi les autres chantiers lancés par le Daf : la création d'un outil digital pour solidifier la donnée et d'une méthodologie qui permettent de mesurer en temps réel l'empreinte carbone du groupe, le réel et le prévisionnel. « Cette démarche génère des mouvements de conversation avec les opérationnels pour qu'ils s'approprient les chiffres », ajoute Frédéric Médard.

Combiner le court terme et le long terme

Le plus complexe, c'est de combiner au quotidien les intérêts des projets financiers, plutôt court-termistes et ceux de la RSE qui relèvent plutôt d'une vision long terme. « Mon rôle est de garantir qu'on va délivrer les objectifs long terme tout en délivrant le court terme. On est constamment en train d'arbitrer sur la dimension financière, et la notion extra financière. Les difficultés résident sur les arbitrages court terme à prendre », concède-t-il. Une équation loin d'être simple à remplir, surtout en période de crise. Confronté à l'explosion des coûts de l'énergie, il a dû questionner ses principes directeurs afin de limiter l'utilisation du fioul dans les usines de ce groupe familial. « Le différentiel de coût entre le fioul, le gaz et l'électricité est considérable. On passe de 1 à 7 ou 8. Nous nous sommes donc tournés vers l'option la moins chère à court terme et avons fléché les gains pour les réinvestir dans des projets d'installation de pompes à chaleur dans les usines pour réduire notre empreinte énergétique », assure Frédéric Médard. Un arbitrage gagnant-gagnant.

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