Trophées 2020 / Paul Labadie (Ornikar), passionné d'hypercroissance

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Paul Labadie plante le décor d'emblée. " Je suis un Daf de croissance et d'hyper-croissance. Dans une entreprise qui ronronne à +1/+2%, je m'ennuie. " Avec Ornikar, auto-école en ligne, il est plus que comblé sur ce point. Depuis deux ans qu'il en est le directeur financier, il a vu passer l'entreprise de 20 salariés et 3 millions d'euros de chiffres d'affaires à 120 collaborateurs et 35 millions d'euros avec, entre temps, deux levées de fonds de 10 puis 36 millions d'euros.

Dès son arrivée, Paul Labadie a dû constituer, structurer l'équipe et renforcer les relations avec les experts-comptables afin de créer des conditions financières favorables à la croissance. "J'ai également mis en place des tableaux de bord mensuels pour suivre les flux, la trésorerie, la marge etc. Nous n'avions pas droit à l'erreur !" Echaudé par son parcours précédent dans une grosse agence de communication relationnelle brillamment introduite en Bourse puis liquidée, le Daf a préféré prendre toutes les précautions pour surveiller de près les indicateurs. "Tout cela s'est fait dans un contexte particulier. Ornikar disruptait le marché et comme c'est le cas pour tous les disrupteurs, nous avons dû faire face à des oppositions fortes des acteurs traditionnels. La compliance était, et est toujours d'ailleurs, à mon menu : matin, midi et soir. Nous devons être irréprochables, inattaquables", souffle Paul Labadie qui, loin de perdre ses moyens devant une telle pression est, au contraire, galvanisé par le challenge.

Internalisation progressive

" Au départ, dans une start-up, tout ou presque est externalisé. Et puis, au fil de la montée en puissance et de l'évolution vers la scale-up, il devient nécessaire d'internaliser. Les enjeux sont importants, il faut trouver le bon tempo, accompagner la croissance en ayant toujours un coup d'avance ", explique-t-il. Depuis peu, Ornikar gère ainsi, en interne, sa comptabilité. Trois personnes ont été recrutées et un ERP a été installé. Il a mis un point d'honneur à expliquer aux équipes d'Ornikar les étapes de cette transformation. " Dans beaucoup d'entreprises, la Daf est un peu la boite noire. On ne sait pas exactement ce qu'il s'y passe et on ne s'y intéresse pas vraiment tant que tout va bien. J'ai voulu être dans la transparence. Il était important d'expliquer pourquoi nous sollicitions les équipes et quelle était la finalité de nos demandes."

Paul Labadie a d'abord été directeur financier dans le secteur des médias et de la communication. Passionné de radio, - il a d'ailleurs créé plusieurs radios associatives-, il a démarré chez Europe 1, puis Europe 2 et NRJ avant de rejoindre le milieu des agences de communication. Milieu qu'il a quitté il y a 3 ans pour se lancer comme Daf à temps partagé, avant d'être séduit quelques mois plus tard par l'ambition et le dynamisme de la jeune pousse Ornika pour laquelle il consacre toute son énergie et son expertise.

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