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Trends of Finance 2024 dresse les grands enjeux des directions financières

Quelles sont les tendances d'évolution à l'oeuvre au sein des directions financières et les pistes privilégiées par les Daf pour s'adapter à un contexte économique toujours plus fluctuant ? Telles sont les questions auxquelles l'étude Trends of Finance 2024, réalisée par Daf magazine en association avec BDO et avec le soutien de FiPlus, a vocation à répondre et dont voici les principaux enseignements.

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Trends of Finance 2024 dresse les grands enjeux des directions financières

Articulée autour de quatre piliers qui représentent les principales préoccupations des directions financières (pilotage de la performance, sécurisation de l'activité, management de la data, durabilité), l'étude Trends of Finance 2024 vise à dessiner les grandes tendances à l'oeuvre au sein des directions financières, en France mais également au Royaume-Uni, et faire ressortir les pistes privilégiées par les Daf pour s'adapter à un environnement économique qui reste instable et incertain.

Pilotage de la performance

Dans le contexte actuel, le pilotage de la performance est devenu un enjeu majeur pour les entreprises. Dans l'ensemble, les Daf reconnaissent l'importance cruciale de cet aspect, avec une perception encore plus marquée chez les professionnels britanniques (99 %) par rapport aux Daf français (94 %).

Les trois enjeux prioritaires sont les suivants dans ce domaine. La formation continue des équipes sur les nouvelles évolutions technologiques et pratiques de l'industrie (47 % en France et 50 % au Royaume-Uni). La disponibilité d'indicateurs de performance précis et en temps réel (38 % dans l'Hexagone et 35 % outre-Manche). Enfin, la transformation numérique des processus internes (respectivement 37 % et 44 %).

Une tendance se dégage par ailleurs : les Britanniques accordent une importance accrue à la transformation numérique et à la responsabilité sociale. Enfin, les résultats de l'étude convergent vers la nécessité de développer des stratégies intégrées tenant compte à la fois des aspects stratégiques, humains et technologiques pour garantir le succès à long terme des organisations.

Management de la data

Les données acquièrent une importance croissante dans le contexte actuel. Le management de la data arrive ainsi au coeur des préoccupations des acteurs économiques.

Le niveau de maturité en matière de gouvernance des données est comparable entre la France et le Royaume-Uni, avec environ six entreprises sur dix affichant un certain degré de développement en la matière. Par ailleurs, dans les deux pays, la direction financière assume clairement une responsabilité de plus en plus importante dans la gestion des référentiels, une tendance encore plus marquée au Royaume-Uni (90 %) par rapport à la France (74 %).

Dans le top 3 des actions à mettre en oeuvre sur le terrain de la data figurent la définition de méthodes et processus clairs pour cadrer l'éthique, la sécurité et la conformité des données (54 % en France et 66 % au Royaume-Uni), la démonstration de la valeur business de cette data (44 % dans les deux pays) et la mise en place d'outils dédiés à la problématique (respectivement 38 % et 43 %). Au titre des freins au développement de la data, les CFO britanniques identifient la qualité de la donnée comme leur obstacle principal, tandis que leurs homologues français soulignent également la nécessité de comprendre et d'utiliser les outils, ainsi que le manque de budget.

Sécurisation de l'activité

Face aux menaces croissantes liées notamment à la cybercriminalité, à la volatilité des marchés et aux risques opérationnels, les Daf se trouvent confrontés à des défis complexes nécessitant une gestion proactive et stratégique.

Alors que les professionnels français estiment que le rôle de la direction financière dans le cadre de la sécurisation est multiple et protéiforme, les CFO britanniques sont plus clairs et tranchés : pour près de la moitié d'entre eux, leur fonction est avant tout celle d'un analyste devant mettre en place les indicateurs adéquats.

Les trois enjeux prioritaires sont la cybersécurité avec la protection des données numériques (53 % en France et 41 % au Royaume-Uni), les aspects financiers, c'est-à-dire l'accès aux ressources et aux informations (51 % dans l'Hexagone et 53 % outre-Manche) et enfin la dimension humaine, à savoir la fidélisation des employés, la formation ou encore, la sécurité au travail (respectivement 44 % et 56 %). À noter que le niveau d'implication de la direction financière dans l'espace des différents risques est beaucoup plus fort chez les CFO britanniques.

Durabilité

Le développement durable est désormais un impératif incontournable pour les organisations, notamment avec l'entrée en vigueur de la directive CSRD.

En France comme au Royaume-Uni, les entreprises suivent une série d'indicateurs clés en matière de RSE. En priorité se trouvent la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'augmentation de l'utilisation des énergies renouvelables et la formation continue des équipes. Par ailleurs, l'incitation à l'innovation semble beaucoup plus forte outre-Manche dans ce domaine. Bien que les Daf des deux pays estiment collaborer avec les différents départements dans le but d'intégrer les considérations de durabilité, la coopération entre services est plus étroite au sein des structures françaises.

Concernant la directive CSRD, les professionnels français en ont une certaine connaissance. Mais tout de même 18 % déclarent n'en avoir jamais entendu parler, contre seulement 6 % au Royaume-Uni. Les CFO des deux pays, malgré leur connaissance disparate de cette réglementation, estiment que la directive CSRD sera bénéfique pour leur entreprise et que l'impact sera significatif.

Enfin, dans le top 3 des outils à privilégier pour assurer la conformité avec ce texte, les répondants citent les logiciels de reporting intégrés à la gestion financière (30 % en France et 36 % au Royaume-Uni), les instruments de collecte et d'analyse des données environnementales (30 % dans l'Hexagone et 32 % outre-Manche) puis les services de notation RSE pour évaluer et améliorer la réputation sociale de l'entreprise (respectivement 29 % et 38 %). D'une manière générale, de nombreux outils sont déployés par les directions financières pour se conformer aux exigences de la CSRD.

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