Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 16 octobre 2023)
Cette semaine dans la presse éco-finance : des députés européens votent contre les normes ESG à Bruxelles, dans la fintech, les startups peinent à lever des fonds ce qui les force à devenir rentables et la DGFIP lance pour la première fois dans le "name & shame" ... Bonne lecture !
Des députés européens en croisade contre les normes de reporting extra-financier
Mercredi 11 octobre, une quarantaine de députés européens, allemands et tchèques pour la plupart ont déposé une motion de censure pour revoir à la baisse les obligations des entreprises en matière de reporting extra-financier (ESG). Ces normes ont été proposées fin juillet par la Commission européenne dans le cadre de la Corporate Sustainable Reporting Directive (ou CSRD). Aux yeux de ces parlementaires, la charge administratives générée, pour les près de 50.000 entreprises visées, est excessive. Ils appellent dès lors Bruxelles à revoir sa copie. Leurs principales demandes : une «réduction importante de la complexité de ces standards», ainsi qu'une extension de la période de mise en application «pour toutes les sociétés concernées». «Les entreprises sont déjà durement affectées par les prix de l'énergie, l'inflation, les taux d'intérêt en augmentation, les disruptions de chaines d'approvisionnement (...) une charge administrative de plus en plus élevée (...)», justifie la motion. >> Lire l'article sur le site de l'Agefi.fr.
Fintech : la difficulté à lever des fonds pousse les startups françaises à devenir rentables
Les temps sont durs pour les fintechs françaises. Entre janvier et fin septembre 2023, ces dernières n'ont pu lever que 736 millions d'euros contre 9 milliards d'euros pour toute l'année 2022. Cette baisse était déjà à l'oeuvre au deuxième semestre 2022, qui n'a représenté qu'un quart des levées de l'année. Les fintechs doivent donc se serrer la ceinture et ainsi elles sont plus nombreuses à atteindre la rentabilité : un tiers d'entre elles sont rentables, contre 28% l'an dernier. Elles recourent aussi davantage au crédit. Selon l'étude, 53% des fintech réalisent plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires, contre 36% en 2022. Cependant, certaines font exception comme la startup française Swan qui a réussi à boucler mi-septembre un nouveau tour de table de 37 millions d'euros. >> Lire l'article sur le site de la Tribune.fr
L'effet des mesures fiscales encore difficile à définir
L'organisme France Stratégie rend ses conclusions pour la cinquième année consécutive sur l'effet des mesures fiscales emblématiques adoptées depuis 2017 comme la réforme de la fiscalité du capital avec la création de la « flat tax » (le prélèvement forfaitaire unique), qui limite à 30 % l'imposition des revenus financiers, la transformation de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI), et enfin la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés, ramené de 33 % à 25 %. La conclusion? Il est impossible d'établir de façon scientifique que ces réformes ont eu un effet sur l'investissement et sur la création d'emplois. En revanche, la dernière version de l'étude montre qu'elles ont incité à la création d'entreprises, et confirme un effet sur le retour en France des contribuables les plus fortunés. >> Lire l'article sur le site du Monde.fr
Selon la Coface, les risques se trouvent désormais dans le bilan des entreprises
Le niveau de défaillances d'entreprises en 2023 dépasse celui de 2019 dans de nombreux pays développés. Et les faillites ne touchent plus seulement des TPE et PME, mais aussi de grandes entreprises, d'après la Coface. Les entreprises souffrent notamment du renchérissement du coût de refinancement, en raison de la hausse des taux, mais aussi du coût du travail, dû à un marché de l'emploi tendu. La hausse des taux met aussi la solvabilité de certains Etats en péril. Le niveau de dette publique est aujourd'hui au-dessus d'avant la crise des dettes souveraines, mais avec une croissance inférieure et des taux plus élevés. La France n'est toutefois pas en reste, puisqu'elle s'est récemment rapprochée des 3,5%, la limite de sa solvabilité, selon Jean-Christophe Caffet, économiste en chef de la Coface. >> Lire l'article sur le site de l'Agefi.fr
Quand la DGFIP se lance pour la première fois dans le "name & shame"
Inter Security Privée, PME de Seine-et-Marne, spécialisée dans le domaine de la sécurité privée est devenue le 12 septembre la première entreprise à voir son comportement fiscal être publiquement dénoncé par la Direction générale des Finances publiques (DGFiP). A l'origine de cette publicité inédite, dénommée « name & shame » : des rappels de droits d'un montant de près de 179 000 euros en matière de TVA, assortis de majorations pour manoeuvres frauduleuses pour un total d'environ 143 100 euros. Il s'agit d'une grande première 5 ans après que la loi ait permis à la DGFIP de publier le nom des entreprises ayant commis des manoeuvres fiscales frauduleuses. >> Lire l'article sur le site d'Option Finance.fr
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