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Fonctions finance du public ou du privé: une priorité commune, la transformation numérique, et quelques différences

Deloitte publie son 2e baromètre consacré aux acteurs financiers du secteur public. Tout comme pour les entreprises privées, leur priorité est la transformation numérique. Mais quelques éléments les distinguent encore de leurs confrères et consoeurs du privé.

Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à
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Fonctions finance du public ou du privé: une priorité commune, la transformation numérique, et quelques différences

La transformation numérique est décidément au coeur des préoccupations des directeurs financiers d'entreprises. Il n'existe désormais plus une seule étude qui ne mette en avant le digital comme priorité numéro un des Daf. Et le récent baromètre de Deloitte consacré aux acteurs financiers du secteur public confirme cela : dans les entreprises publiques aussi, la transformation numérique fait partie des priorités des décideurs financiers.

Interrogeant plus de 130 décideurs financiers publics, ce baromètre présente leurs points de vue et leurs sujets de préoccupation.


Le digital, un levier pour plus de performance et d'efficacité

Les acteurs financiers du public sont en effet 73% à citer la transformation numérique dans leurs sujets de préoccupations. Ce qui en fait la deuxième priorité derrière la programmation et le pilotage budgétaire (75%).

Si le numérique est aussi important aux yeux des décideurs financiers publics c'est qu'il leur apparaît comme le principal levier d'amélioration de la fonction, en termes de performance et d'efficacité. Ainsi, près de 33% des répondants déclarent vouloir lancer un projet d'automatisation comptable dans les 3 à 5 prochaines années. " Les acteurs financiers publics ont réalisé les opportunités que présentent la transformation numérique. Conscients de cela, ils souhaitent poursuivre les chantiers engagés autour du digital, du traitement de données et de la robotique ", analyse Joël Elkaïm, associé responsable Secteur public chez Deloitte.

Ainsi, si la densité des évolutions réglementaires place la programmation et le pilotage budgétaire ainsi que la maîtrise de risque et le contrôle interne (66%) parmi les plus grands enjeux du moment, la transformation numérique tire aussi son épingle du jeu. Le baromètre indique en effet que, projetée à trois ans, la transformation numérique bénéficierait d'une hausse de 17%.


Des problématiques de ressources humaines

La politique d'emploi et le capital humain est également au coeur des priorités des acteurs financiers du secteur public. Ce sujet arrive en troisième position avec 69%.

Tout d'abord, 51% des décideurs publics interrogés considèrent que les compétences internes ne sont pas en adéquation avec les besoins futurs.

Surtout, les répondants sont 66% à juger la fonction finance peu ou très peu attractive au sein de leur organisation. Seuls 35 % jugent en effet l'attractivité des métiers de la finance publique satisfaisante. Et 34% des répondants seulement pensent qu'il est possible de fidéliser les talents en l'état actuel des choses. Les répondants souhaiteraient par exemple davantage d'ouverture et de flexibilité en matière de politiques de recrutement et de rémunération.

Les décideurs financiers du public ne sont pas encore des "business partners"

Des évolutions qui viendront certainement dans le futur, s'il est accordé davantage de place à la fonction finance au sein des organisations. En effet, si dans le secteur public la fonction finance endosse de nouveaux rôles comme le pilotage de la performance, le contrôle de gestion, l'élaboration budgétaire ou bien encore travail sur la performance et la compétitivité de l'organisation-, le baromètre note cependant que les décideurs financiers du public sont encore loin d'être les bras droits de la direction générale.

" Bien que nous observions une évolution certaine des acteurs vers un rôle élargi, des efforts sont encore à produire pour permettre à la fonction finance d'endosser l'habit du partenaire stratégique des directions générales ", souligne Joël Elkaïm. Par exemple, encore trop peu de décideurs financiers siègent au comité de direction.

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