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Le prix d'achat des PME françaises en hausse

La Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) et Epsilon Research viennent des publier les résultats de l'Observatoire de la valeur des moyennes entreprises sur le premier semestre 2016. Parmi les enseignements : les PME françaises sont mieux valorisées qu'il y a un an.

Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à
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Le prix d'achat des PME françaises en hausse

Afin de pallier l'absence d'informations financières sur les PME non cotées, la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) a mis en place, en collaboration avec Epsilon Research, l'Observatoire de la valeur des moyennes entreprises. Portant sur les PME françaises non cotées de 15 à 50 millions d'euros de fonds propres (environ 7 000 entreprises), il vise à mieux les valoriser.

Les résultats sur le premier semestre 2016 viennent d'être publiés.

Progression de l'activité M&A

Premier enseignement : l'activité M&A des PME françaises continue à progresser, à la fois en volume (+ 7%, passant de 50 à 54 transactions) et en valeur (1000 millions au premier semestre 2016 vs 581 millions d'euros au premier semestre 2015).

Une progression tirée par le capital transmission, qui repart à la hausse (+57% en volume et près de 60% en valeur), après une baisse entre 2013 et 2015. " Malgré les nombreuses incertitudes macroéconomiques (Brexit, croissance, élections présidentielles), les conditions financières extrêmement favorables portent le marché M&A français et européen. Les fonds d'investissement, notamment, bénéficient d'un faible coût du capital et de fortes levées de capitaux et les fonds à investir atteignent aujourd'hui des niveaux records. D'où l'augmentation du nombre d'opérations et la pression sur les prix", explique Claude Cazes, président de la Commission Evaluation de la CNCC.


Les PME françaises moins valorisées que leurs voisines européennes

Dans ce contexte favorable, le prix d'achat des PME françaises continue de progresser (8 fois l'EBITDA contre 7,2 au 1er semestre 2015, soit une hausse de +10% sur un an). "Cette valorisation en hausse est la preuve de l'attractivité retrouvée des moyennes entreprises françaises qui, après la crise, ont réduit leurs coûts, se sont internationalisées, ont innové et ont ainsi restauré leurs marges", analyse Claude Cazes.

Malgré cette progression, un écart de prix significatif subsiste entre les entreprises françaises et européennes (0,8 points d'EBIDTA). "La croissance fragile de l'économie française et une certaine instabilité réglementaire et fiscale expliquent sans doute la " décote implicite " dont les PME françaises semblent être victimes par rapport à leurs voisines européennes ", pense Claude Cazes, Président de la Commission Evaluation de la CNCC.


Retrait des acquéreurs industriels étrangers et cotés

Claude Cazes invite cependant à être vigilant quant à un risque de survalorisation des entreprises de taille moyenne. " Des stratégies spéculatives reposant sur un fort endettement, peuvent engendrer un phénomène de bulle", pointe-t-il.

L'Observatoire constate par exemple une moindre activité des acquéreurs industriels (-13%) et des sociétés cotées et étrangères (elles ne représentent que 26% des acquéreurs industriels contre 52% pour les premières et 33% pour les deuxièmes en 2015).

Par ailleurs, la forte correction des marchés actions au premier semestre 2016 a affecté le marché des introductions en bourse, en recul (6 au premier semestre 2016 contre 8 au premier semestre 2015 et 14 au premier semestre 2014).

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