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Pour la digitalisation, 2% ce n'est pas beaucoup mais ça change tout !

Tous les professionnels n'ont que ce mot à la bouche. DI-GI-TA-LI-SA-TION. Oui mais cela n'est pas si simple, et ne peut pas se faire d'une seule traite en fonction de la taille de la structure. Analyse.

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Pour la digitalisation, 2% ce n'est pas beaucoup mais ça change tout !
© Faithie Photography

Le sujet de la digitalisation et notamment celui de la digitalisation des factures est un sujet sur lequel il est difficile d'y voir clair. La révolution est annoncée régulièrement : plus de saisie, des factures qui rentrent toute seules dans les systèmes informatiques, des salariés qui peuvent faire autre chose...sans parler du graal annoncé de la Factur-X.

Pourtant quelques années après les annonces, l'impression reste que rien n'a changé : les systèmes de dépôt de facture en ligne ont fleuri mais il y a toujours des personnes pour saisir les factures.

Pourquoi la situation serait-elle différente en 2020 ? La réponse est simple et se cache dans une toute petite différence sur le pourcentage d'automatisation: 2%... Traiter 98% des données de factures en automatique ou 100%, la différence peut paraître minime néanmoins ce sont ces 2% qui feront que la digitalisation sera réussie ou non.

TOUT ou RIEN : la clé de la digitalisation

Tout d'abord il faut comprendre de quoi on parle lorsque certains discours de vente évoquent 98% traités en automatique. Parle-t-on de pourcentage de données ou de pourcentage de factures ? La frontière est mince, la nuance est complexe mais le résultat est sans appel.

Un taux d'extraction de 98% n'est pas la même chose que 98% des factures "automatisées".

98% de taux d'extraction veut dire que 2% des données ne sont pas extraites. Mais comment ces 2% se répartissent-ils ? Sûrement pas sur 2% des factures puisqu'il est implicitement indiqué 2% des données. Faisons donc un petit calcul : en moyenne les factures (avec des lignes) contiennent 43 données. Pour 1000 factures, il y a 43000 données donc 860 données non extraites.

Cela reste peu au vu des 43000 données. Mais si chaque facture possède 1 donnée non extraite, cela fait 860 factures et par conséquent 86% des factures non traitées en automatique. On a alors totalement quitté le domaine de "presque tout en automatique".

Le problème devient alors clair.

Où se trouvent les 2% non extraits ? Il devient donc indispensable de vérifier TOUTES les factures. Il n'y a plus d'automatisation à cause des 2% de données non extraites. Les gestionnaires se retrouvent à faire un travail plus simple (moins de saisie) mais doivent quand même passer toutes les factures. Le gain est léger et la digitalisation abandonnée.

Une digitalisation de la saisie comptable à 100% permet la réussite de la transformation digitale du cabinet.

La digitalisation n'est en effet pas tendre : changer un processus pour en faire "un bout" par une machine ne sert à rien. Si l'humain doit revérifier tout ce qu'a fait la machine, il en conclut, au bout d'un certain temps, qu'il aurait plus vite fait de faire lui-même sans erreur.

C'est pour cela que pour réussir la digitalisation d'un processus, il faut le digitaliser à 100% : l'humain fait la tâche après celle réalisée entièrement en automatique par la machine.

Si la saisie comptable est automatisée à 100%, aucune saisie de donnée n'est réalisée par le gestionnaire. Le processus est digitalisé de bout en bout et la transformation du cabinet comptable peut être mise en place. Cette capacité à prendre en charge 100% de la saisie comptable est le changement qui fait que la digitalisation se mettra en place en 2020.

Pour en savoir plus

Xavier Gaulle, VP Products Dhatim



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