Entreprises françaises : S&P salue la gestion des bilans
Selon un récent rapport de Standard & Poor's sur les entreprises françaises, les taux de défaut devraient rester bas en 2015. Si les marges restent un point faible, elles se distinguent par une gestion satisfaisante.
Standard & Poor's Rating Services a publié le 15 janvier un rapport sur les entreprises françaises. D'après les experts de la banque américaine, les perspectives 2015 sont stables. Principale faiblesse des entreprises tricolores : les marges, affaiblies par l'augmentation des coûts salariaux, " plus encore en France qu'ailleurs ". Le CICE et les autres dispositifs " pourraient aider en 2015 ", mais S&P déplore les incertitudes à ce stade sur l'efficacité et l'ampleur de ces aides. De plus, la désinflation contraint la flexibilité des prix dans de nombreux secteurs.
Investissement : la prudence règne
Le document pointe également la prudence des entreprises en matière d'investissement. " Les sociétés craignent d'investir en raison de faibles retours sur investissement ", écrit l'agence, qui évoque un phénomène européen. Les entreprises françaises préféreraient focaliser les investissements sur la maintenance, parfois au détriment de l'innovation et de la productivité.
En revanche, la gestion des bilans " reste un point fort " selon S&P, qui souligne que les positions de liquidité sont satisfaisantes. L'agence constate par ailleurs que le crédit bancaire reste ouvert, alors que le " factoring " croît et que les CLO (collateralized loan obligation) repartent.
Coûts de financement en baisse
Les Daf peuvent également se féliciter concernant la gestion de la dette : selon l'étude de Standard & Poor's, " les maturités sont bien gérées dans l'ensemble, et les coûts de financement en baisse ". L'agence remarque par ailleurs que la France est en pointe sur les émissions longues et hybrides.
Sur le plan des fusions et acquisitions, S&P estime que la pression sur les marges, la hausse du dollar, la baisse du prix du pétrole et les coûts de financement bas devraient inciter les entreprises aux opérations domestiques ou transfrontalières en 2015. La banque s'attend par ailleurs à ce qu'une grosse part des achats soit financée en dette, ce qui pourrait peser sur la qualité de crédit.
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