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54% des entreprises utilisent encore et seulement Excel dans les processus financiers !

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Le big data n'intéresse pas les financiers? Pourquoi?

À la question "avez-vous déjà entendu parler de problématiques big data au sein de votre entreprise?", seuls 27% des financiers exerçant dans des entreprises de moins de 100 salariés ont répondu "oui", 45% pour les sociétés comptant entre 100 et 999 salariés et 54% pour celles de plus de 1000 et de moins de 25000 salariés. Retard de l'entreprise en la matière, manque d'intérêt du Daf, complexité du sujet, les raisons sont sans doute multiples. Le big data oblige à reprendre les KPI pour intégrer les données dans le système de la performance de l'entreprise. Prédictibilité et support à la stratégie relèvent du périmètre du financier, qui doit donc se saisir du big data.

À défaut, c'est le positionnement même de la fonction finance dans l'entreprise qui sera remis en cause, au profit d'autres fonctions émergentes. Ceci posé, il est indéniable que le big data est pour l'heure surtout exploité côté ventes et marketing, mais il peut aussi être pertinent en terme de régulation, de compliance...

Et concernant le real time, comment le contrôle de gestion l'appréhende-t-il?

De manière assez paradoxale: il apparaît comme le prochain grand défi de la fonction finance dans l'observatoire 2015, mais cela ne cadre pas avec le manque d'intérêt manifesté pour le digital par cette même fonction. Par exemple, la mise à disposition des vendeurs de l'encours client, sur tablette ou smartphone, du real time très bien perçu par les contrôleurs de gestion, requiert que les processus financiers soient sans défaut, parfaitement fluides... et cela le digital le permet.

En vous projetant un peu et sur la bases des éléments de l'Observatoire, quels métiers sont susceptibles d'apparaître dans la fonction finance? Des data scientist ? Des ingénieurs?

Tous les métiers de la finance vont évoluer, j'en suis convaincue car l'exécution pure est amenée si ce n'est à disparaître, du moins à fortement diminuer. Ainsi les solutions de transfert de données dans le processus d'achats vont réduire les activités de la comptabilité.

Côté émergence de compétences, j'en vois deux: la gestion de la transformation dans le cadre du digital et la modélisation de données. Quant à savoir quels intitulés prendront les postes dédiés à ces compétences, c'est par trop difficile. Mais les Daf en poste doivent démontrer une vraie sensibilité digitale et une forte compétence managériale pour accompagner cette évolution.

Florence Leandri

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