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A quoi ressemblera le CFO en 2035 ?

À l'horizon 2035, les CFO évoluent vers une position stratégique cruciale, intégrant technologie, données unifiées et leadership transformationnel. Face à des attentes toujours croissantes, ils doivent jongler entre gestion des risques et croissance durable pour attirer des investisseurs exigeants. C'est ce qui ressort du rapport "Return to Investment" de OneStream Software.

Publié par Eloise Cohen le - mis à jour à
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A quoi ressemblera le CFO en 2035 ?

Dans son rapport "Return to Investment", OneStream Software place le CFO au centre de la transformation des entreprises d'ici 2035. Alors que les marchés deviennent plus complexes et que les attentes des investisseurs évoluent, les CFO ne sont plus perçus uniquement comme des gestionnaires financiers. Ils sont désormais jugés sur leur capacité à piloter la stratégie globale et à assurer une résilience opérationnelle. En effet, 88 % des investisseurs considèrent que le CFO jouera un rôle encore plus important en 2035 qu'aujourd'hui, avec une valorisation moyenne de 2,6 % des entreprises où il agit comme moteur stratégique, atteignant 3,6 % pour les fonds majeurs.

L'analyse du rapport souligne un fait frappant : la compétence du CFO est désormais le deuxième critère d'évaluation pour les investisseurs, surpassant celle du CEO et se plaçant juste après les opportunités d'expansion sur le marché. Cette nouvelle donne impose aux CFO de maîtriser des domaines variés, allant de l'analyse des données à la gestion des risques en passant par une vision stratégique et technologique à long terme.

L'ère des données unifiées : un impératif stratégique

À l'aube de 2035, les données unifiées se positionnent comme le fondement de la prise de décision stratégique. Pourtant, près de 72 % des CFO estiment que la gestion de volumes de données croissants reste un défi majeur, aggravé par des silos organisationnels et des technologies obsolètes. La modernisation des systèmes financiers devient un passage obligé pour transformer ces données en informations exploitables.

Les systèmes unifiés, enrichis par l'intelligence artificielle et le machine learning, ne sont pas qu'un avantage compétitif : ils deviennent une condition de survie. Selon le rapport, 74 % des CFO considèrent que la décision basée sur les données unifiées sera le principal levier de succès des entreprises d'ici 2035. Cela exige non seulement des investissements massifs en infrastructures technologiques, mais aussi un repositionnement stratégique du CFO comme architecte des flux d'information.

Technologie et automatisation : catalyseurs de productivité

La transformation digitale des entreprises n'est plus une option. Le rapport montre que 70 % des CEOs et CFOs croient que les entreprises qui n'investissent pas rapidement dans la technologie et le renforcement des compétences ne survivront pas aux cinq prochaines années. Parallèlement, 74 % des CFO pensent que l'intelligence artificielle et l'automatisation redéfiniront complètement les fonctions financières. Ces outils permettront de libérer des ressources pour des tâches stratégiques et d'améliorer la collaboration interfonctionnelle.

Cependant, la mise en oeuvre de ces technologies s'accompagne de défis de taille : un déficit de compétences dans les équipes financières, des résistances au changement, et la nécessité de redéfinir les rôles traditionnels au sein de l'organisation. Les CFO devront jouer un rôle de catalyseur, en intégrant les équipes dans cette transformation tout en anticipant les impacts technologiques sur la structure et la culture d'entreprise.

Un rôle pivot dans la stratégie ESG

Dans un contexte de pression accrue pour répondre aux objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), les CFO sont appelés à jouer un rôle déterminant. Le rapport révèle que 73 % des investisseurs accordent une priorité croissante à ces critères, notamment dans des marchés comme Singapour (83 %) et le Royaume-Uni (79 %).

Les CFO doivent désormais quantifier et optimiser ces dimensions non financières, tout en les intégrant dans la stratégie globale de l'entreprise. Les investisseurs, en particulier ceux gérant des actifs supérieurs à 3 trillions de dollars, attendent des entreprises qu'elles disposent d'une stratégie claire de décarbonisation et de reporting ESG. À cet égard, les CFO doivent démontrer leur capacité à traduire ces enjeux en valeur mesurable, à travers des outils et indicateurs robustes.

De gestionnaire à stratège global : les nouveaux défis des CFO

En 2035, le CFO incarne une dualité unique : il doit être à la fois un protecteur des actifs financiers et un moteur d'innovation. Cette transition exige une adaptation profonde des priorités. D'un côté, les tâches opérationnelles et répétitives doivent être automatisées pour permettre aux CFO de se concentrer sur la stratégie à long terme. De l'autre, ils doivent s'affirmer comme des leaders collaboratifs, capables de briser les silos internes et de piloter l'entreprise à travers l'incertitude.

Conclusion : Une transformation incontournable pour 2035

Le rapport Return to Investment dessine un avenir où le CFO se positionne comme un acteur clé de la transformation des entreprises. Ses responsabilités s'étendent bien au-delà de la gestion financière traditionnelle, l'intégrant pleinement dans les décisions stratégiques, technologiques et ESG. Mais ce rôle accru vient avec des défis : modernisation des outils, comblement des lacunes en compétences, et gestion des attentes accrues des investisseurs.

Pour devenir ce catalyseur stratégique, le CFO devra non seulement réinventer sa fonction, mais aussi inspirer et mobiliser son équipe autour d'une vision commune. En cela, il devient le pilier d'une entreprise résiliente, innovante et attractive pour les investisseurs de demain.



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