Voyages d'affaires écologiques.... la route sera longue!
A l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, SAP Concur (solutions de gestion de notes de frais et du voyage d'affaires), révèle les résultats de son étude "Corporate Travel Sustainability Index", qui évalue les performances des entreprises par rapport aux principales dimensions de la durabilité et révèle la valeur commerciale, les opportunités et les outils nécessaires pour parvenir à une approche plus durable des voyages d'affaires.
La majorité (76 %) des entreprises européennes sont conscientes de la nécessité d'apporter des changements en matière de durabilité des voyages d'affaires, mais seulement 17 % d'entre elles sont sûres de le faire avec succès, selon le sondage. Voici les enseignements clés mis en lumière par les 2 450 travel managers et 2 000 voyageurs d'affaires qui ont répondu à l'enquête sur 12 marchés européens:
Les décideurs sont conscients qu'un changement est nécessaire
En France, 78 % des personnes sondées sont conscientes de la nécessité de changer leur façon de voyager dans le cadre professionnel, mais seulement 32 % sont convaincues de le faire avec succès.
Dans toute l'Europe, 49 % des personnes interrogées qui font partie de l'industrie automobile (le taux le plus élevé de toutes les industries) pensent que les voyages d'affaires durables représentent beaucoup d'efforts et sont peu pratiques. Et ce, bien que ces mêmes personnes aient déclaré avoir mieux réussi à assurer la durabilité que tout autre secteur interrogé.
Un quart (25 %) des directeurs voyages européens pensent aussi que les voyages d'affaires durables impliquent beaucoup d'efforts et sont peu pratiques. Et seuls 10 % des directeurs financiers partagent cette déclaration.
Il existe des obstacles majeurs à la mise en oeuvre d'une politique de voyage d'entreprise durable
Dans toute l'Europe, les principaux obstacles à l'adoption d'une politique de voyage d'entreprise durable sont le manque d'adhésion des dirigeants (15 %), l'absence de mission définie de l'entreprise (12 %), suivis par le manque d'engagement des voyageurs (10 %).
En France, les principaux obstacles à l'adoption d'une politique durable en matière de voyages d'affaires sont :
- Le manque de leadership dans la définition des priorités et de connaissances personnelles et le manque d'outils professionnels pour donner de la visibilité à l'impact environnemental des voyages (13 % chacun)
- L'absence de mission clairement définie de l'entreprise et le manque de connaissances ou de formation personnelles sur les questions de durabilité (12 % chacun)
Et ce, malgré la conviction que le leadership est essentiel pour inspirer, soutenir et orienter les moteurs du changement, en particulier dans les premiers jours de la transition vers une politique durable. Le manque de leadership, de hiérarchisation et d'adhésion ont été cités comme obstacles particulièrement importants pour les DAF, 20 % d'entre eux en Europe les désigne comme problèmes principaux.
Malgré les obstacles et la reconnaissance du fait que les individus ne savent pas comment, ou trouvent difficile, de mettre en pratique le voyage durable, 67 % des travel managers en Europe (78 % en France) se sentent bien préparés à mettre en oeuvre un tel programme.
Le manque de données concernant les options écologiques entrave l'adoption au niveau personnel
31 % des travel managers en France déclarent ne pas disposer de données ou d'informations qui donnent une image précise de l'impact de leurs voyages d'affaires ; en effet plus la durabilité devient une réalité dans les voyages d'affaires, plus la maîtrise des données prend une part importante.
Enfin, ceux ayant qualifié d' "exceptionnelle" l'utilisation de données étaient près de 10 fois plus susceptibles de considérer leurs voyages d'affaires comme hautement durables.
"Alors que l'Europe commence à se remettre de la pandémie du Covid 19, les entreprises doivent se réinventer et recalibrer leur approche des voyages d'affaires afin de s'assurer que la durabilité est une priorité essentielle", déclare Pierre-Emmanuel Tetaz, directeur général de SAP Concur EMEA. "Pour ce faire, une bonne gestion des données sera une condition préalable. Sans visibilité sur les comportements et les perceptions des voyageurs - pour les aider à comprendre ce qu'ils veulent et ce dont ils ont besoin, qu'ils soient sur les rails, sur la route ou dans les airs - il est presque impossible de mettre en oeuvre une gestion crédible et cohérente du changement durable".
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