Délais de paiement : des irrégularités au code de commerce de plus en plus sanctionnées
Publié par Caroline Allouët, BM&A le - mis à jour à
En 2017, 2 600 contrôles ont été effectués et 230 sanctions prononcées, soit 15 millions d'euros d'amende. La DGCCRF est déterminée à lutter avec fermeté contre le non-respect des délais de paiement légaux. Retour sur les pièges à éviter et les bonnes pratiques à mettre en oeuvre.
Ces dernières années ont vu le dispositif législatif et réglementaire relatif aux délais de paiement se renforcer. La loi Sapin II, en décembre 2016, rehaussait à 2 millions d'euros le plafond de l'amende maximale encourue, montant doublé en cas de récidive observée dans les deux ans .
Les amendes les plus significatives notifiées par l'administration et l'identité des " mauvais payeurs " sont par ailleurs publiées depuis quelques mois sur le site de la DGCCRF. Cette mauvaise publicité pourrait être encore plus contraignante avec la loi PACTE, dont le projet a été voté en première lecture à l'Assemblée nationale le 9 octobre et qui sera examinée par le Sénat au cours des prochaines semaines : en effet, le texte actuel, amendé, impose aux entreprises sanctionnées de publier la décision, à leurs frais, dans un journal d'annonces légales de leur département de domiciliation. Cette obligation est assortie d'une astreinte de 150 euros par jour de retard de publication.
Au-delà de l'impact financier, la notoriété des entreprises est ainsi dorénavant affectée. Dans un contexte d'augmentation du nombre de contrôles et de renforcement des sanctions, le respect des délais de paiement est plus que jamais d'actualité.
Pièges à éviter et bonnes pratiques à mettre en oeuvre
Principales erreurs d'appréciation relevées
Quelques bonnes pratiques
Pour conclure...
Eu égard aux risques et enjeux des sanctions administratives, et aussi au bénéfice de relations financières interentreprises saines, il apparaît aujourd'hui opportun, voire nécessaire, que les entreprises opèrent un " check up " de leurs délais de paiement des dettes envers leurs fournisseurs et prestataires et de leurs processus internes afférents.
Pour en savoir plus
Caroline Allouët, est expert-comptable et commissaire aux comptes. Elle accompagne aujourd'hui ses clients dans la mise en oeuvre des normes IFRS, l'évaluation de dispositifs de contrôle interne, l'optimisation des clôtures comptables, la gestion de projets ainsi que la réalisation de missions d'investigations.https://www.bma-paris.com