Mipise certifie les mouvements de titres via la blockchain
Daf Magazine vous aide à repérer, dans la myriade de start-up en constante évolution, celles qui pourraient vous être utiles. Cette semaine, zoom sur Mipise, une start-up parisienne proposant notamment la digitalisation des registres de mouvements de titres, certifiés dans la blockchain.
Le concept ?
Toute SA ou SAS non cotée et comptant moins de 100 actionnaires est tenue d'alimenter un registre des mouvements de titres. Chaque opération affectant les titres de la société doit y être transcrite et paraphée. " Depuis 2018, la loi donne une valeur réglementaire aux registres dématérialisés. Nous nous sommes donc engagés sur cette voie après nous être développés sur le marché des solutions de plateformes de crowdfunding en marque blanche et de dématérialisation du process de souscription dans des fonds de private equity ", raconte Michel Ivanovsky, ex-banquier et fondateur, en 2013, de la start-up Mipise.
Comment ça marche ?
Le fonctionnement est relativement simple et ergonomique. Il suffit de se connecter sur www.mipise.com et de créer l'historique de ses mouvements. " Il faut moins de 30 minutes pour créer une trentaine de mouvements ", assure le dirigeant de Mipise. A la fin de la manipulation, l'utilisateur accède à la table de capitalisation qui lui permet de s'assurer de la répartition du capital. Chaque mouvement est certifié dans la blockchain. " Cela signifie qu'il est inscrit dans le marbre, qu'il est impossible de revenir dessus et qu'il a une valeur légale. Nous utilisons une blockchain publique mais nous utilisons une méthode poussée de cryptographie pour que les données ne soient pas visibles par tout le monde. " Un accès peut être fourni à certains ou à l'ensemble des actionnaires. " Lorsqu'il y a une nécessité de contrôle ou de preuve liée à ce registre, nous donnons la possibilité à nos utilisateurs d'imprimer les mouvements. "
Le registre des mouvements est une première étape pour Mipise dans son offre en direction du marché de la gestion des actionnaires. Elle travaille actuellement au développement d'une suite de solutions connexes, notamment autour des assemblées générales : convocations, votes, génération automatique des PV. Cette suite devrait être commercialisée courant mars.
Pour qui ?
La start-up vise les SA et SAS non cotées ainsi que les tiers de confiance (avocats, mandataires...) habilités à inscrire de nouveaux mouvements.
Combien ça coute ?
L'offre Mipise s'affiche à un abonnement annuel oscillant entre 35€ et plusieurs centaines d'euros selon la complexité de l'actionnariat. Deux euros sont ensuite facturés à chaque mouvement.
Repères
- Création : 2013
- Dirigeant : Michel Ivanovsky
- 12 salariés
- CA 2019 : 900 000 euros (en croissance de 100% chaque année)
- 1,3 million d'euros levé en 2019
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