« La facturation électronique nous incite ainsi à digitaliser certains processus »

Comment appréhendez-vous l’incertitude, et précisément l’impact du projet de loi de finances sur votre exercice budgétaire ?

Frédéric Cossais : Par définition, un budget comporte une bonne part d’incertitude. Le plus simple est de partir sur des bases "toutes choses étant égales par ailleurs" pour un cas de base. Puis on gère les risques et opportunités avec des pourcentages de probabilité. Cela permet de prioriser parmi les mesures possibles pour mitiger ces risques.

Quelles vont être vos autres priorités en 2025 ?

F.C. : À part le déploiement du nouvel ERP, les priorités 2025 seront aussi bien orientées autour de la facturation électronique, la préservation des marges en environnement concurrentiel que la réalisation d’une levée de fonds.  La mise en place de la facturation électronique nous incite ainsi à digitaliser et à automatiser d’autres processus financiers.

Où en êtes-vous avec la CSRD ?

F. C. : Nous nous intéressons depuis plusieurs mois à la directive européenne, qui vise à harmoniser les reportings de durabilité des entreprises. Le groupe, qui reste soumis à un reporting obligatoire à partir de mars 2026 sur les données 2025, se fait accompagner par un cabinet depuis un an sur le sujet. Nous achevons la matrice de la double matérialité, qui nécessite de prendre en compte les effets que les activités de l'entreprise peuvent avoir sur son environnement mais aussi l'impact de la société sur la performance économique de l'entreprise. Nous allons ensuite nous intéresser à tout ce qu’il faut produire, aux data points, à la mise en place d’un outil qui va nous permettre d’agréger nos données, de mesurer les indicateurs et de les fiabiliser. L’objectif est d’arriver à tirer parti de cette réglementation au mieux.

Frédéric Cossais était présent au Cercle des DAF de Cegid, en partenariat avec Dafmag, consacré à la conformité réglementaire du 5 décembre dernier. Un moment d’échange riche à retrouver ici.