La conformité, un enjeu de transformation digitale

Réforme de la facturation électronique, loi Sapin II, RGPD, CSRD… Les DAF sont soumis à des exigences de conformité de plus en plus nombreuses et contraignantes. Celles-ci imposent de récolter de nombreuses informations et d’assurer, en permanence, un bon niveau de conformité. Une tâche chronophage pour les directions financières, qui impose souvent une transformation des process et la mise en place de solutions digitales. Cette thématique a été abordée lors d’un petit-déjeuner networking le 21 septembre dernier au Ritz à Paris, dans le cadre du Cercle des DAF. Organisé par Cegid et DAF Magazine, ce rendez-vous vise à animer et réunir plusieurs fois par an une communauté de directeurs financiers provenant de différents horizons afin de travailler en intelligence collective sur plusieurs sujets. Pour cette quatrième édition, huit directeurs financiers et experts de la finance ont répondu présent : Karine Havas, DAF de Bureau Veritas, Laure Champion, DAF à temps partagé chez BDO, Julie Denis, DAF de Le Hibou, Eric Clogenson, DAF de Suntory, Chao-Meng Lam, DAF d’Ecovadis, Geoffroy Roux, DAF de Hotwire Global, Mathieu Delacour, DAF de l’IPAG et Jean-Baptiste Auzou, directeur de la business unit Finance & Tax au sein de Cegid.

Les participants ont commencé par faire un point sur les démarches initiées dans le cadre de réforme de la facturation électronique, un sujet d’actualité puisque Bercy a finalement repoussé la date d’entrée prévue initialement au 1^er juillet 2024. Un report qui vient bouleverser l’organisation interne de plusieurs DAF qui ont déjà mis en place des outils compatibles avec cette réglementation. Certains participants travaillent aussi dans un environnement international et ont partagé leur retour d’expérience en Italie, pays précurseur en matière de facturation électronique. Outre cette réforme, les DAF planchent également sur le développement d’outils permettant de se mettre en conformité avec d’autres réglementations telles que la CSRD, la loi Sapin II ou encore RGPD. Certains ont souligné la difficulté à mettre en place des solutions globales permettant d’être en conformité avec différentes réglementations, notamment dans un environnement international.

L’IA : de nombreuses opportunités mais des risques peu maîtrisés

L’apport de l’intelligence artificielle, et notamment de l’IA générative, a également été abordé lors de ce petit-déjeuner. Si cette technologie offre de nombreuses opportunités en matière de mise en conformité, le marché n’est pas encore mature et les DAF ne sont pas en capacité de l’utiliser en raison de plusieurs risques non maîtrisés, notamment liés à des problèmes de sécurité concernant les données à exploiter.

Enfin, les participants se sont accordés à dire que le développement de ces outils digitaux s’accompagnera d’une transformation profonde de certains métiers de la finance. Cela nécessite une conduite du changement dans les équipes et d’accompagner certains profils dans l’évolution des compétences.

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