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Le conflit ukrainien bouleverse la perception des risques des PME et ETI

L'assureur QBE vient de publier les résultats d'une étude sur les risques menée auprès des PME et ETI : sans surprise, les préoccupations tournent autour de l'inflation et des problématiques d'approvisionnement. Sans pour autant éclipser le risque cyber.

Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le
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Le conflit ukrainien bouleverse la perception des risques des PME et ETI

Cela fait 5 ans que l'assureur QBE mène une enquête sur les risques auxquels font face les PME et ETI. Les derniers résultats, publiés en juin, montrent que le conflit russo-ukrainien est au coeur de leurs préoccupations. En effet, le Top 3 des risques rencontrés par les entreprises sont les suivants : la hausse des prix des matières premières (85%), les difficultés liées au transport et à l'approvisionnement (69%), le risque financier lié à la hausse du taux d'inflation (64%).

« Les risques cités sont très en lien avec la situation géopolitique. Les difficultés liées au transport et à l'approvisionnement, par exemple, sont directement liées au très grand nombre de sanctions européennes qui rendent difficile l'acheminement des marchandises depuis la zone russe », explique Delphine Leroy, directrice générale de QBE France.

Le risque cyber cité par 63% des entreprises

Le risque lié au prix des matières premières est remonté à la première place mais faisait déjà partie du trio de tête dans les enquêtes précédentes, mais à la deuxième ou à la troisième position. « C'est une préoccupation régulière de la part de nos clients », remarque Delphine Leroy qui dit noter une stabilité dans les risques rapportés par les entreprises, au fil des enquêtes menées depuis 5 ans.

Le risque cyber, qui se situe à la 4e place, occupe généralement le Top 3 des préoccupations des entreprises. Il est d'ailleurs cité par 63% des entreprises interrogées, ce qui reste un pourcentage très élevé. « S'il a toujours été identifié comme un risque important, nos clients avaient ces derniers temps une approche plus confiante dans le sens où ils avaient appris à gérer ce risque via des mises à jour de leurs systèmes ou encore des formations auprès de leurs employés. Cette impression de mieux maîtriser le risque s'est estompée avec le confit en Ukraine : les entreprises retombent dans l'inconnu », constate Delphine Leroy.

Pour autant, le contexte géopolitique n'a finalement pas donné lieu à la cyberguerre que tout le monde craignait. Ce qui n'a pas empêché les entreprises de prendre leurs précautions : 62% d'entre elles déclarent avoir renforcé ou modifié leur dispositif de cybersécurité en lien avec le conflit russo-ukrainien.

Le risque humain en hausse

Autre risque qui est souvent cité et qui occupait d'ailleurs la première place du classement lors de la dernière étude (publiée en février dernier) : le risque humain. « Le risque humain est en hausse depuis trois ans et concerne différents sujets : les difficultés à recruter mais aussi la démission des collaborateurs et enfin une augmentation des arrêts maladie, en grande partie due aux vagues du Covid-19 », précise Delphine Leroy qui rapporte que l'ensemble de ses clients est préoccupé par cette difficulté à attirer et garder les talents.

La guerre des talents semble en effet s'installer en tête des risques perçus par les entreprises, avec les démissions en chaîne et des secteurs gravement pénuriques. La prochaine étude de QBE, publiée en février 2023 nous dira si cette tendance est toujours présente.

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