La hausse des prélèvements suit un rythme plus rapide que celle de la compétitivité des entreprises
" Constat sans appel "
" L'accroissement des prélèvements obligatoires, particulièrement après le retournement de la conjoncture de 2008, a contribué à réduire les capacités d'investissement des entreprises ", synthétise Jacky Lintingnat, directeur général de KPMG France, cité dans le communiqué. Pour Elizabeth Ducottet, co-présidente d'ASMEP-ETI, " le constant est sans appel : les ETI sortent fragilisées par 10 années de hausse continue des prélèvements. Il y a urgence à stopper cette dynamique. Le tissu industriel et l'emploi de nos régions sont aujourd'hui menacés. "
Surtout, l'étude met en lumière le fait que la hausse des prélèvements suit un rythme plus rapide que celle de la compétitivité des entreprises. Ainsi, dans l'industrie, les prélèvements fiscaux et sociaux ont augmenté de 35% en dix ans tandis que la valeur ajoutée produite par salarié ne progressait que de 25%. La tendance est identique dans les services, où les prélèvements par employés ont augmenté de 34% contre une hausse de 27% pour la compétitivité.
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" Fardeau fiscal "
Selon KPMG, la pression externe alliée à la pression fiscale semble avoir amené les dirigeants à arbitrer en défaveur des hausses d'effectifs pour préserver leur capacité d'investissement, voire leur pérennité. " Cette étude sur dix ans montre clairement que le déficit de compétitivité de nos entreprises provient pour l'essentiel d'un fardeau fiscal trop lourd. La hausse continue des impôts sur la période s'est faite au détriment de l'investissement et de l'emploi ", estime Philippe d'Omano, co-président d'ASMEP-ETI.
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