La moitié des Daf français tentés par l'expatriation
46 % des CFO français envisageraient une implantation à l'international, selon le dernier baromètre de Michael Page. Une envie d'exil à relativiser au regard des résultats de leurs homologues européens, qui ont encore plus la bougeotte.
Face à une conjoncture économique qu'ils sont 79 % à considérer défavorable, les CFO français sont de plus en plus nombreux à regarder vers l'international, d'après la deuxième édition du baromètre CFO Michael Page publiée le 15 novembre. Mais si trois directeurs financiers français sur quatre se déclarent géographiquement mobiles, ils ne sont cependant que 46 % à envisager une implantation à l'international. Ils figurent à ce titre parmi les Européens les moins disposés à s'expatrier, juste derrière les Polonais, les Belges et les Allemands. Les CFO européens les plus enclins à bouger sont les Turcs, les Russes et les Italiens.
Partir loin... en Europe
Cela dit, la sédentarité relative des Daf français s'expliquerait moins par un attachement viscéral à leur pays que par des lacunes en langues étrangères... Au regard de l'étude, les Français sont moins polyglottes que nombre de leurs confrères européens. Le CFO français parle en moyenne 1,3 langue en plus de sa langue maternelle. Sans surprise, l'anglais arrive en tête des langues qu'ils déclarent maîtriser (87 % des citations, un des moins bons scores d'Europe), loin devant l'espagnol (13 %) et l'allemand (12 %). Enfin, les directeurs financiers qui envisagent l'expatriation hors des frontières hexagonales préfèrent tout de même rester sur le même continent : 40 % d'entre eux désignent tout naturellement l'Europe comme la région la plus propice pour exercer leur activité et 32 % seulement l'Asie-Pacifique.
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