Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 14 septembre 2020)
Publié par Camille George le - mis à jour à
Au programme cette semaine, l'hésitation des entreprises face au chômage partiel de longue durée, la menace sur les emplois avec des recentrages d'activité et les premières fermetures de sites mais aussi des rapprochements stratégiques entre grands industriels. Bonne lecture !
Les pays européens face à la délicate sortie du chômage partiel
Les gouvernements prolongent les mesures d'urgence pour sauver les emplois, au risque de reporter des licenciements. Sans formation et accompagnement, des salariés peineront à retrouver un travail. Eviter que l'automne ne tourne au désastre social. Lundi 14 septembre, en visite dans l'usine Bic de Montévrain (Seine-et-Marne), le premier ministre Jean Castex a exhorté les entreprises à " conclure massivement, et très vite, d'ici au 1er novembre, des accords d'activité partielle de longue durée ". D'après la Banque centrale européenne (BCE), le taux de chômage de la zone euro pourrait en effet grimper de 7,3 % début 2020 à 9,5 % en 2021, avant de retomber à 8,8 % en 2022. " Prolonger des aides trop généreuses risque de fabriquer des entreprises "zombies" s'inquiète Steffen Müller, de l'Institut de recherche économique de Halle (Saxe-Anhalt). En France, certains redoutent ainsi que les prêts participatifs du plan de relance - ces prêts de long terme des banques censés renforcer les fonds propres des TPE-PME, grâce à une garantie de l'Etat de 3 milliards d'euros au total - ne ciblent pas toujours les bonnes entreprises. >> Lire l'article complet sur le site Le Monde
La taxe sur les transactions financières va rapporter plus que prévu à l'Etat
A fin août, les recettes engrangées par la taxe Tobin à la française s'élèvent déjà à 1,2 milliard d'euros, soit plus que ce qui était prévu sur l'année. Bercy profite de la forte augmentation des volumes de transactions en Bourse. A l'heure où la crise sanitaire redonne vie à l'idée d'une taxe européenne sur les transactions financières (TTF), Paris peut se féliciter d'avoir pris les devants. Cette année, la taxe Tobin tricolore pourrait faire rentrer plus d'argent dans les caisses de l'Etat qu'elle ne l'a encore jamais fait depuis sa création en 2012. Cette performance n'étonne pas vraiment les spécialistes des marchés. La pandémie qui a frappé l'Europe en début d'année a entraîné des mouvements spectaculaires en Bourse. Les comptables de la rue Cambon regrettaient que la taxe ne soit pas supportée par le secteur financier mais par les investisseurs, contrairement à l'objectif de départ. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Bridgestone veut fermer son usine de Béthune, près de 900 emplois concernés
L'annonce a fait l'effet d'un "choc brutal" dans la commune des Hauts-de-France. Le groupe japonais, qui évoque un problème de surcapacité en région, assure vouloir limiter la casse. La fermeture pourrait intervenir à partir du "deuxième trimestre 2021". Le gouvernement et Xavier Bertrand ont aussitôt dénoncé une "trahison" et réclament des "scénarios alternatifs". Cette annonce intervient près d'un an après la décision du concurrent français Michelin de fermer son usine de pneus de La Roche-sur-Yon (Vendée) qui employait 619 salariés et son site de Bamberg, en Allemagne (858 salariés). Le groupe Continental a par ailleurs annoncé mardi la fermeture de son usine de pneus à Aix-la-Chapelle (Allemagne, 1.800 emplois). Comme Michelin l'an dernier, Bridgestone invoque la concurrence de plus en plus forte des marques asiatiques à bas coûts, notamment chinoises. Il estime que leur part de marché est passée de 6% à 25% entre 2000 et 2018. La crise sanitaire n'a rien arrangé. Le marché automobile européen a chuté de près de 40% au premier semestre et devrait rester en baisse de 25% sur 2020. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Chômage partiel de longue durée : pourquoi les PME hésitent à l'adopter
Le dispositif de chômage partiel longue durée réduit jusqu'à 40 % du temps de travail des employés avec l'aide financière de l'Etat. L'APLD implique une négociation sociale délicate ou un accord de branche. L'APLD sert à un employeur à conserver ses salariés, même s'il ne peut les occuper à plein temps, avec l'objectif de disposer d'effectifs compétents et capables lorsque la reprise se fera sentir. Toutefois, le dispositif bute sur la réalité des PME. Selon Eric Chevée, vice-président affaires sociales de la CPME, seuls les patrons ayant des perspectives de reprise à moins de deux ans pourront s'orienter vers cette démarche, le PSE s'imposant dans des incertitudes plus fortes. Alain Griset, le ministre des PME, reconnaît que l'APLD a été conçu pour les grands groupes, mais qu'il pourrait servir les plus petites entreprises à condition qu'il y ait un accord interprofessionnel type qui couvre toutes les PME de moins de 50 salariés. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Lactalis se renforce aux Etats-Unis en rachetant les fromages de Kraft Heinz
Kraft Heinz a annoncé mardi la conclusion d'un accord définitif portant sur la vente de ses unités de production de fromages naturels, râpés, de culture et de spécialité à une filiale américaine du groupe français Lactalis pour 3,2 milliards de dollars. La transaction devrait se conclure d'ici fin juin 2021, précise le groupe américain, connu pour son ketchup Heinz, ses boissons Capri-Sun ou ses cafés Maxwell, dans un communiqué publié mardi. Dans un communiqué séparé, Lactalis a indiqué qu'elle pourrait se finaliser dès "début 2021". Avec cette nouvelle acquisition, les Etats-Unis deviendront le premier pays du groupe Lactalis après la France. Pour le directeur général de Kraft Heinz, Miguel Patricio, l'opération doit permettre à son groupe "de construire un avantage compétitif sur les créneaux" où il dispose de marques fortes, où les perspectives de croissance sont plus importantes, où il dispose de capacités industrielles à grande échelle et où il peut mieux utiliser les plateformes destinées aux consommateurs. >> Lire l'article complet sur le site Challenges
Le troc, une économie circulaire inspirée du monde du vivant
Plus que jamais, l'écosystème naturel doit nous servir de modèle et de guide. Le monde du vivant a besoin d'alliances pour survivre. Il détient la clé de combinaisons gagnantes qui permettent un décuplement des forces. Pour perdurer, le vivant coopère sous forme d'associations, d'entraide et de partenariats. Pour l'Homme également, le troc a une puissance insoupçonnée. La monnaie n'existait pas encore que les échanges avaient déjà lieu, au travers de transactions qui estimaient la valeur des biens ou des services. En période de crise, les plate-formes d'échanges, qui concernent prioritairement les TPE et les PME, ont de multiples avantages : elles permettent d'éviter d'affaiblir les trésoreries et les marges. Cela peut également s'avérer utile pour valoriser des outils ou des objets un peu obsolètes, des stocks dormants ou encore pour occuper des collaborateurs en sous-activité. Le troc offre de la liquidité en proposant l'échange plutôt que l'achat. >> Lire l'article complet sur le site HBR France