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Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 16 novembre 2020)

Publié par Camille George le - mis à jour à

Cette semaine les effets de la pandémie sur les valorisations en M&A s'estompent, les fonds sont pénalisées par l'afflux de liquidité, le remboursement de la "dette Covid" fait débat en France alors que l'Europe travaille à rendre son système financier" RSE compatible".


La chute des prix touche à sa fin dans les fusions-acquisitions

Les promesses de vaccin mettent un terme à l'effet de la pandémie sur les valorisations. Les renégociations, comme celles portant sur Tiffany ou Coface, vont se raréfier, selon les banquiers. Les prix se stabilisent à un niveau encore élevé, avec un multiple moyen de 11 fois le résultat brut d'exploitation des cibles, selon Refinitiv. L'effet Covid sur les fusions-acquisitions commence à s'essouffler. En baisse de 39 % au premier semestre, le marché est aujourd'hui en recul de seulement 11 % à mi-novembre, à 2.900 milliards de dollars de deals signés dans le monde. Les multiples d'acquisition s'affichent, eux, toujours en baisse. A l'échelle mondiale, ils atteignent 11 fois le résultat brut d'exploitation (Ebitda) des entreprises cibles, contre 11,3 fois fin 2019, et 12,2 fois en 2018. Mais ce recul est terminé. " Nous arrivons au terme des renégociations de prix ", constate aussi Kyril Courboin, le dirigeant de JP Morgan en France. Les cours de Bourse de la plupart des secteurs touchés en première ligne, comme l'aérien ou l'hôtellerie, ont rebondi de 20 à 30 %, dans un marché qui a pris en une seule séance 4.000 milliards de dollars de valeur après l'annonce de Pfizer/BioNTech. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos

Prêter des salariés pendant la crise, une solution encore peu utilisée

Entreprise à l'arrêt prête salarié momentanément : facilité par le gouvernement jusqu'à la fin de l'année, le prêt de main d'oeuvre peut être une option face à la crise, mais le dispositif reste "relativement modeste" alors que "tous les feux sont braqués" sur le chômage partiel. Avec le prêt de main d'oeuvre, le salarié garde son contrat de travail et son salaire, facturé par l'employeur prêteur à l'entreprise d'accueil. L'opération doit s'effectuer dans un but non lucratif et nécessite l'accord du salarié. L'entreprise prêteuse réduit ses charges de personnel (sans reste à charge contrairement à l'activité partielle) et garde ses compétences. Pour l'entreprise hôte, le coût est moindre que l'intérim ou un CDD. Pour encourager les entreprises à y recourir, le ministère du Travail a mis en ligne des modèles d'avenants au contrat de travail et de conventions. Et la loi d'urgence du 17 juin a assoupli les conditions de recours jusqu'au 31 décembre. Des secteurs et régions ont proposé des actions. La région Pays de la Loire a ainsi lancé une plateforme (solutions-partage-paysdelaloire.fr) permettant du prêt de salariés mais aussi d'autres ressources, notamment matérielles. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune

Les fonds monétaires pénalisés par l'afflux de liquidité de banque centrale

L'intervention des banques centrales a permis d'éviter le pire sur le marché monétaire en mars dernier. Mais aujourd'hui, l'abondance de liquidités et le manque d'émetteurs pèsent sur le rendement des fonds investis à court terme. Si le deuxième confinement apporte un nouveau stress sur la trésorerie des entreprises, les liquidités abondantes limitent les risques de tension sur les fonds. En parallèle, les entreprises se sont mises en ordre de marche et elles ont consolidé leur financement, notamment grâce aux prêts garantis par l'Etat. Elles se sont ainsi retrouvées avec des volumes de trésorerie très importants. Et si les flux investisseurs sont de retour, les émissions sont, elles, beaucoup moins dynamiques et les conditions, peu attractives. Ce déséquilibre entre l'offre et la demande a comprimé les marges de crédit (spreads). >> Lire l'article complet sur le site Les Echos

" Il faut demander un effort à ceux qui ont profité de la crise " : la " dette Covid " et le débat sur la taxation des riches

L'endettement généré par la crise sanitaire ne cesse de se creuser, et la question du remboursement se pose. C'est un sujet majeur de l'" ancien monde ", qui s'invite dans celui d'après. L'exécutif, qui se targue d'avoir appris des erreurs de la précédente crise financière, exclut toute hausse d'impôts et imagine faire baisser le ratio d'endettement de l'Etat grâce à la croissance à venir - bien qu'elle soit déjà annoncée moindre qu'espérée en 2021 avec une hausse de 6 % du produit intérieur brut (PIB) contre 8 % auparavant - ; en se montrant " responsable " envers la dépense publique ; et en poursuivant les réformes structurelles, comme celle des retraites. Quand ? " Dans un délai qui dépendra de la reprise et de l'évolution de la situation sanitaire ", répond M. Le Maire. Dit autrement, plus tard. De nouvelles taxes pour faire participer les plus riches verront-elles le jour ? Pour l'heure, la majorité reste inflexible. " Il ne faut pas fuir le débat, mais cesser de céder à ce réflexe d'aller systématiquement vers l'impôt et la taxe, balaye le rapporteur (LRM) du budget, Laurent Saint-Martin. Jusqu'à quand... Le débat est ouvert. >> Lire l'article complet sur le site Le Monde

Finance : virer au vert en étant dans le rouge

Pour Mairead McGuiness, commissaire européenne aux services financiers, il y a d'autres langages que celui de l'argent: il faut écouter aussi celui du changement, qui appelle à un système financier tenant compte des problématiques non financières, depuis l'action pour le climat jusqu'à l'inclusion sociale. La Commission a proposé que 37 % de l'ensemble des fonds destinés à la relance soient affectés à des projets verts. Dans cette optique, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a proposé que 30 % des fonds levés pour financer la relance proviennent d'obligations vertes. Ainsi, le système financier sera davantage sollicité pour dégager les ressources nécessaires à la reprise et à la transition climatique. Les premiers signes sont encourageants: la récente émission d'obligations par la Commission visant à soutenir les marchés de l'emploi de l'UE a suscité un intérêt considérable sur le marché. Les investissements intégrant des facteurs environnementaux et sociaux ont affiché de meilleures performances que le reste du marché pendant la crise. Les travaux de la Commission européenne en vue d'une stratégie renouvelée en matière de finance durable progressent rapidement. Celle-ci sera lancée début 2021 et comprendra des objectifs bien définis, assortis de délais précis. >> Lire l'article complet sur le site Euractiv

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