Revue de presse des directeurs administratifs et financiers (semaine du 18 mars 2019)
Publié par la rédaction le - mis à jour à
Au programme cette semaine, une question à 120 milliards de dollars : quel sera l'impact des cryopto-monnaies sur les monnaies nationales? Mais aussi une levée spectaculaire pour Doctolib, la fin des CAC pour les PME et des banques priées par Bercy de faire des réserves. Bonne lecture !
How will cryptocurrencies impact national currencies? - a $120 billion question
Alors que le Bitcoin a fêté ses 10 ans le mois dernier, la plupart des gouvernements font la course à la régulation et à la réglementation des crypto monnaies et des token, acceptant de fait, lentement mais surement, les principes d'une société sans monnaie sonnante et trébuchante mais bien régie par des flux financiers totalement digitalisés. Dans ce contexte, les cryptomonnaies ne seraient-elles pas une menace pour les monnaies nationales ou en tous cas l'outil de disruption qui remettra en cause les modèles en place? La réponse n'est pas évidente tant elle dépend de la position des différents gouvernements vis-à-vis des crypto-monnaies. Certains s'étant positionnés très tôt sur la Blockchain dans le seul but de développer leur crypto-monnaie nationale. Et si quel que soit le cas de figure la monnaie physique est à plus ou moins long terme vouée à l'obsolescence il convient de distinguer le modèle centralisé (et peu disruptif somme toute) des e-money et le modèle véritablement décentralisé de crypto-monnaies comme Bitcoin. >> Lire l'article complet sur le site Usbek & Rica
Envol de la dette privée : Bercy somme les banques de faire des réserves
Le Haut conseil de stabilité financière a décidé de doubler le matelas de fonds propres des banques en cas de retournement du cycle financier. L'objectif n'est pas de ralentir l'octroi de prêt mais de garantir un coussin de fonds propres pour éviter un tour de vis brutal sur le marché du crédit. Les banques ont exprimé leur incompréhension. Parmi les risques pouvant causer un retournement du cycle financier, les autorités songent à un Brexit sans accord, qui pourrait provoquer des turbulences sur les marchés et rendent les conditions de crédit plus difficiles. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Les députés votent la fin des commissaires aux comptes dans les PME dès 2019
Les députés ont adopté en deuxième lecture l'article 9 de la loi qui supprime l'obligation imposée aux PME de certifier leurs comptes. Désormais, seules les entreprises remplissant deux des trois conditions suivantes - un bilan d'au moins 4 millions d'euros, un chiffre d'affaires d'au moins 8 millions et au moins 50 personnes - auront l'obligation de faire certifier leurs comptes annuels par un commissaire aux comptes. La mesure entrera en vigueur dès 2019 et non en 2021, comme le Sénat l'avait voté. Or, l'absence de dispositif transitoire met les experts du chiffre fortement en colère. Sur la certification des comptes des PME structurées en petits groupes, les députés ont finalement maintenu une obligation d'audit légal des comptes dans la holding de tête et dans toutes les filiales détenues directement ou indirectement. A condition que celles-ci soient d'importance significative. Un décret définira à partir de quels seuils cela s'applique (chiffre d'affaires, effectifs, bilan). >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Doctolib, le spécialiste de la e-santé, lève 150 millions d'euros
C'est l'histoire de la naissance d'une licorne : le spécialiste européen de la e-santé Doctolib lève 150 millions d'euros. Le tour de table a été mené par le fonds d'investissement General Atlantic. Des investisseurs historiques dont Bpifrance, Eurazeo, Kernel et Accel y ont participé ainsi que des médecins et entrepreneurs allemands. Avec cette levée de fonds, Doctolib veut en priorité investir dans son équipe et ambitionne de doubler ses effectifs dans les trois prochaines années. Mais Doctolib entend aussi accélérer ses investissements dans la transformation numérique du système de santé en partenariat avec les praticiens et les hôpitaux notamment en favorisant l'usage de la télémédecine. >> Lire l'article complet sur le site Usine Digitale
La catastrophe démographique européenne
Avec un taux de fécondité nettement inférieur à 2,1 depuis des années, l'Europe n'assure plus le renouvellement de ses générations et sans l'apport de l'immigration sa population baisserait déjà depuis trois ans environ. Moins d'actifs c'est la certitude d'une croissance potentielle plus faible même s'il y a des gains de productivité, même si le taux de participation au marché du travail des seniors, augmente. C'est aussi, à coup sûr, des problèmes de financement des systèmes des retraites, de santé avec l'alourdissement du coût de la dépendance et l'alourdissement du déficit public, etc. Bref, c'est cheveux blanc, croissance molle et déficit ! De plus, on connait déjà la concurrence fiscale et sociale, il faut désormais intégrer une troisième dimension, la concurrence démographique, bien compris comme étant la capacité prédatrice d'un Etat à siphonner les talents de ses plus proches voisins. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
L'empowerment est-il la clé de l'innovation managériale ?
Il n'existe pas aujourd'hui de penseur semblable à Frederick W. Taylor, Henry Ford ou Max Weber qui nous montre la voie pour construire le modèle d'organisation adapté à la troisième révolution industrielle. En revanche, une multitude d'innovations managériales visant à rendre le fonctionnement des entreprises plus efficace tout en répondant aux besoins des salariés se diffusent. Au centre desquelles la notion d' " empowerment " que l'on pourrait assimiler en français au " développement du pouvoir d'agir ". Des consultants proposent ainsi et diffusent de nouveaux outils par exemple les " processus délégués " du coach Alain Cardon pour déléguer la prise de décision dans une équipe ou le " processus juste " (ou " fair process ") découvert par le chercheur américain Robert Folger puis popularisé par les professeurs à l'INSEAD W. Chan Kim et Renée Mauborgne. Citons encore la posture de " managers-coach " élaborée par l'ex-pilote automobile John Whitmore pour gérer les équipes. >> Lire l'article complet sur le site Harvard Business Review France