Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 3 juillet 2023)
Publié par Camille George le - mis à jour à
Cette semaine dans la presse éco-finance il est largement question de la gestion de la dette qui s'envole, du nombre croissant de défaillances dans certains secteurs, des taux qui ne cesse de grimper mais aussi du rôle clé de la direction financière pour sécuriser la supply chain par exemple. Bonne lecture !
Les dettes peuvent-elles monter jusqu'au ciel ?
En amont des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, Daniel Biarneix, président de l'AFTE, l'Association Française des Trésoriers d'Entreprise, et Catherine Lubochinsky, professeur à l'université Paris Panthéon Assas et membre du Cercle des économistes, réfléchissent à la limite qu'il faut, peut-être, fixer à l'endettement. "L'endettement doit d'abord être soutenable : l'entreprise doit pouvoir payer les intérêts et rembourser le principal de sa dette sans mettre en danger son activité opérationnelle. Dans cette perspective, deux ratios sont particulièrement suivis : le nombre d'années de cash-flows nécessaires pour rembourser la dette, et la couverture des frais financiers par le résultat opérationnel. Par ailleurs, une entreprise ne peut jamais oublier que pour créer de la valeur, c'est-à-dire assurer sa survie à long terme, le coût de ses financements, en fonds propres et en dettes, doit être inférieur au rendement des actifs financés. [...] On ne surprendra personne en soutenant que l'endettement ne peut pas monter jusqu'au ciel. Cependant, des politiques publiques judicieusement ciblées peuvent permettre aux entreprises de définir leur stratégie pour aider la société à trouver le chemin, sinon du ciel, du moins d'une terre mieux préservée." Daniel Biarneix, président de l'AFTE. >> Lire l'article complet su rle site L'Opinion
L'inflation accélère les défaillances d'entreprise dans le commerce
Selon les données de la Banque de France, le commerce est le secteur qui enregistre le plus grand nombre de défaillances d'entreprise. Il souffre notamment de l'envolée des prix et de l'érosion du pouvoir d'achat des ménages. Le secteur « commerce ; réparation automobile » est celui qui connaît le nombre de défaillances le plus élevé, il est aussi l'un de ceux qui enregistrent la plus forte progression des faillites. Le commerce de l'habillement souffre tout particulièrement depuis des mois de la concurrence devenue structurelle du commerce électronique, du contexte inflationniste et de la pression sur le pouvoir d'achat des ménages, mais aussi du positionnement inadapté de certaines offres - la difficulté du milieu de gamme - aux tendances de consommation. Le recul du marché de l'habillement devrait être cette année de 30 % en volume et de 20 % en valeur par rapport à l'année d'avant la pandémie (2019), selon une étude du cabinet Advancy. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Supply Chain - Les directions financières en renfort
Si la sécurisation de la chaîne d'approvisionnement est devenue, après trois ans de crises, un enjeu majeur pour les entreprises, elle se traduit aussi par une hausse des coûts. Pour limiter leur inflation, les directions financières sont amenées à travailler avec les directions de la supply chain pour optimiser la gestion des stocks, maintenir la relation avec les fournisseurs et réfléchir à d'éventuelles relocalisations. « Après vingt ans d'échanges commerciaux entre professionnels basés sur des flux extrêmement bien réglés, sans stock ou presque, le système est complètement déstabilisé, observe Didier Krick, associé en charge des opérations chez KPMG. Dorénavant, les aléas sont permanents et les entreprises devront faire face à toutes les situations : les commandes qui n'arrivent pas, les hausses subites de tarifs, les produits indisponibles, etc. » Ces aléas n'ont pas eu d'impact que sur les achats ou la production : les directions financières ont dû elles aussi intervenir dans l'urgence pour financer la hausse de ces coûts et trouver un moyen, à plus long terme, de les limiter. >> Lire l'article complet sur le site Option Finance
Les taux s'envolent à leur plus haut depuis 2008
Signe de la fébrilité des investisseurs, les taux des obligations d'Etat ont bondi après la publication des minutes de la Réserve fédérale. Les rendements des titres à deux ans sont particulièrement touchés par le phénomène. La réaction a été épidermique sur le marché obligataire. La perspective d'une reprise des tours de vis de la Réserve fédérale américaine a déclenché une envolée des coûts d'emprunts des Etats. Et particulièrement sur les obligations souveraines à deux ans. Des deux côtés de l'Atlantique, les taux à deux ans ont retrouvé des niveaux qui n'avaient plus été enregistrés depuis 15 ans. Celui des Treasuries américains a ainsi dépassé le seuil des 5 % pour la première fois depuis 2008. Idem pour celui du Bund allemand (3,4 %) ou celui des obligations d'Etat françaises (3,5 %). Ce mouvement de panique s'est propagé aux obligations longues. Le taux français à 10 ans, par exemple, a pris 16 points de base, pour atteindre 3,18 %, un plus haut depuis mars. En Italie, la hausse a atteint 20 points de base. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Carburants verts : une bombe budgétaire et fiscale à retardement
Impulser, accompagner, simplifier, ce sont les maîtres-mots d'un rapport sénatorial qui appelle la France à avancer vite et fort sur les carburants non-fossiles pour décarboner les transports et affermir sa souveraineté énergétique. Volontariste, le texte laisse aussi voir l'envers du décor : une nébuleuse faite d'investissements lourds et de bouleversements fiscaux... avec des mauvaises surprises à venir pour les consommateurs, voire une bombe à retardement. La solution fait consensus : les carburants verts se sont imposés comme une réponse à la nécessaire transition écologique que, comme tous les secteurs, celui du transport doit effectuer. Et, selon le sénateur et questeur Vincent Capo-Canellas (Union centriste) la France doit faire, sans attendre, des choix stratégiques pour « impulser » la création des filières de carburant vert, « accompagner » le développement de la production et des usages et « simplifier » le cadre réglementaire et fiscal sous peine de voir l'écart se creuser irrémédiablement avec les autres nations. Pourtant, derrière cette volonté forte d'une France à l'offensive et souveraine, une « nébuleuse » apparaît : la question des besoins de financement, décrits comme « massifs », qui s'entrecroisent avec des pertes de recettes et l'émergence de nouveaux coûts. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Les 6 niveaux d'écoute essentiels pour devenir une oreille attentive
Savoir bien écouter son interlocuteur nécessite non seulement une part de mise en retrait mais aussi d'affirmation de soi. Ainsi, une bonne écoute ne se résume pas à laisser son interlocuteur parler. Au contraire, les gens associent une bonne écoute avec le fait de poser régulièrement des questions qui permettent de mieux comprendre le sujet et d'en explorer de nouvelles facettes. Une bonne écoute inclut des interactions qui affûtent l'estime de soi. Les personnes attentives aux autres transforment la conversation en une expérience positive pour celui qui parle, ce qui n'est pas le cas en cas de passivité (ou d'attitude critique, bien évidemment). Une écoute positive est perçue comme un échange. Lorsqu'une personne ouverte remet en cause des postulats et exprime son désaccord, elle donne l'impression de vouloir aider le locuteur et non de chercher à gagner la discussion. Enfin, les individus réellement à l'écoute font généralement des suggestions. >> Lire l'article complet sur le site HBR France