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Congés d'été : gare à vos factures impayées !

Publié par Stéphanie Gallo le | Mis à jour le

Les congés d'été approchent à grands pas. Les vôtres comme ceux de vos clients. Traitez en urgence vos factures impayées. Faute de quoi, elles risquent de le rester pendant encore plusieurs semaines.

En France, les retards de paiement entre entreprises sont responsables d'un quart des défaillances... Une proportion d'autant plus problématique lorsque les chiffres de ces dernières s'envolent : selon les toutes dernières données publiées par le Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires, le nombre de défaillances a bondi de 18% sur le premier semestre 2024 par rapport à la même période l'an dernier. Soit 33.493 entreprises françaises en défaut de paiement entre janvier et juin 2024.

Septembre : un des mois les plus critiques pour les impayés

Et le mois de septembre n'est pas encore comptabilisé... Or, c'est traditionnellement un des mois les plus critiques de l'année (5.413 défaillances avaient été recensées par la Banque de France en septembre 2023 par exemple). Pourquoi ? Parce qu'en raison des congés estivaux (même si derrière ceux-ci se cache parfois seulement un bon prétexte, avouons-le, pour justifier un allongement opportun du délai de paiement de ses fournisseurs), les factures tardent à être payées.

Pour des entreprises fragiles, dont le coussin de trésorerie est mince, l'été peut donc représenter une période particulièrement délicate. « Nous avons étudié les comportements de paiement durant cette période sur les flux de nos clients. En juillet et août 2023, nous avons observé que les retards avaient doublé par rapport à ce qui était pratiqué le reste de l'année. Ils étaient passés de 4,26 jours en moyenne pendant l'année 2023 à 8,57 jours en été », note Clément Carrier, CEO d'Aria, fintech spécialisée dans le financement instantané de factures (50 salariés, volume de transactions traitées de l'ordre de 700 millions d'euros).

La règle d'or : anticiper !

Pour se prémunir contre ces difficultés, l'expert du paiement interentreprises préconise l'anticipation et la communication. « Il faut que les entreprises réussissent à s'organiser pour envoyer le maximum de factures avant l'été, en évitant absolument la période du 15 juillet au 15 août où on est à peu près certains que le process de paiement ne bougera pas beaucoup. Et puis, il ne faut pas hésiter à appuyer l'envoi de sa facture d'un coup de fil ou d'un mail à son client en lui faisant comprendre pourquoi c'est important qu'il traite votre facture avant de partir en congés », poursuit Clément Carrier.

Évidemment, cela ne réglera pas la problématique des entreprises qui jouent sur les délais de paiement fournisseurs pour compenser leurs besoins en trésorerie (et elles sont près de 8 sur 10 à reconnaitre pratiquer cela selon la dernière étude trimestrielle du Cabinet Arc, soit 3 points de plus qu'au premier trimestre 2024) mais cela peut lever un certain nombre de points durs, réellement liés aux congés estivaux.

Si cela n'est pas suffisant et que la situation de trésorerie s'avère vraiment trop tendue, il faudra pour compenser ces retards de paiement, en passer par le recours au découvert bancaire accordé éventuellement par les établissements bancaires ou à des solutions d'affacturage. Ou activer un paiement instantané (contre commission), si le client a mis en place un dispositif comme celui proposé par Aria.



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