Comment Monoprix a automatisé la production de ses tableaux de bord de gestion
Après le marketing et la logistique, c'est au tour des services financiers de tirer les bénéfices des progrès de l'analyse de données, à l'exemple du groupe Monoprix, dont le département « contrôle de gestion » a récemment gagné en productivité et en agilité grâce un projet d'analyses de données.
Encore récemment, les équipes de contrôle de gestion du groupe de distribution s'appuyaient sur... Excel. « Les process étaient lourds et compliqués, les collaborateurs passaient beaucoup de temps sur la réconciliation de données issues de sources éclatées et finissaient par livrer à pas d'heure leurs tableaux de bord ! », expliquent Benoît Conley, avant ventes, et Eric Moulin account manager en charge du retail, chez Alteryx.
Des pratiques mal adaptées à la forte pression qui pèse sur la fonction finance, en particulier dans le secteur du « retail ». « Il fallait trouver une solution pour faire face aux exigences d'efficacité et à l'augmentation des volumes, sachant que la main d'oeuvre ne pouvait être étendue à l'infini et que les équipes étaient déjà sous une pression générant du stress, des retards et potentiellement des erreurs. Enfin, le volume de production était tel que les équipes n'avaient pas de temps pour l'analyse », souligne Benoît Conley.
Le groupe de distribution s'est donc mis en quête de solutions pour accélérer ses processus, en posant deux contraintes majeures. « Il fallait tenir compte du niveau d'expertise, de compétence et de motivation des équipes. Ensuite, l'objectif était de construire des requêtes pour des réponses récurrentes et de mettre la donnée à disposition d'un grand nombre d'intervenants dans l'entreprise. Notre solution répondait à ces deux contraintes : elle est facile d'utilisation et permet le déploiement rapide de « use cases ». Il ne s'agit pas de convertir tous les salariés en spécialistes technologiques, mais d'utiliser leurs compétences et leur expertise pour mettre en place des « quick wins » », détaille Eric Moulin.
Monoprix a ainsi pu automatiser quelques 150 rapports et tableaux de bords, envoyés par mail aux différents utilisateurs, de façon automatique également. Certains documents qui demandaient trois heures - voire trois jours - sont désormais produits en quelques minutes. « La productivité dégagée ouvre de nouvelles perspectives pour des analyses qui n'étaient même pas envisagées auparavant ! Les contrôleurs de gestion sont ainsi devenus de véritables « business partners » pour les opérationnels : ils regardent et analysent ensemble les chiffres produits automatiquement », explique Benoît Conley. « Les effectifs sont la première richesse de l'entreprise, mais il faut choisir des outils qui leur permettent de s'exprimer, d'être plus efficaces et plus rapides. Si on lui en laisse la possibilité, chaque collaborateur peut contribuer et développer de petit cas d'usage ». Autant de « petites routes » qui, finalement, permettent de dégager un important retour sur investissement...
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