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[Vidéo] Trophées 2024 - Simon Duhamel (groupe UNITe) : "Une levée de fonds se fait de manière collective et non individuelle"

Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le

Simon Duhamel, daf du groupe UNITe, entreprise spécialisée dans l'hydroélectrique, le photovoltaïque et l'éolien a accompagné l'entreprise dans son virage stratégique vers le photovoltaïque. Un défi de taille qui l'a conduit à mener une importante levée de fonds, prémisse d'une ambition du développement du groupe qui ne cesse de s'affirmer.

La transition vers le photovoltaïque a été un virage stratégique majeur pour UNITe. Comment la direction financière l'a -t-elle accompagné ?

La direction administrative et financière a accompagné ce tournant en analysant le marché afin d'identifier quels étaient les attraits et atouts du secteur mais aussi quelles étaient les synergies avec les activités que l'on développait déjà de manière historique et de manière industrielle comme l'hydroélectricité. Nous avons également travaillé avec différents partenaires au sein du groupe pour identifier quels seraient les investissements que le groupe devrait réaliser et comment financer ces investissements. On s'est très rapidement aperçu que l'EBITDA généré par nos centrales hydroélectriques notamment, nous permettrait de financer les projets photovoltaïques. D'autant plus que le temps de développement est plutôt court et que les CAPEX étaient en baisse. Ce qui nous a permis, au final, de légitimer cette nouvelle orientation stratégique au sein du groupe.

Vous avez également mené une levée de fonds importante. Quels ont été les principaux défis rencontrés lors de cette opération ?

Nous avons travaillé pendant plus d'un an sur cette levée de fonds qui a été significative à l'échelle du groupe. Il y a eu un fort investissement de la part de la direction administrative et financière mais également de la part de tout le groupe. Il a fallu créer la confiance à travers les différents entretiens qu'on a pu avoir avec de nombreux investisseurs de différentes nationalités. Nous avons dû leur faire comprendre qui était le groupe UNITe et partager notre vision afin de les convaincre. Une des difficultés a aussi été de solliciter toutes les parties prenantes que ce soit les tiers, les banques d'affaires, les experts qui ont réalisé des audits mais également les collaborateurs qui en plus de leur travail au quotidien ont participé à cette levée de fonds. Car finalement une levée de fonds se fait de manière collective et non individuelle.

Le groupe ambitionne d'investir 1,5 milliard d'euros dans les 5 à 6 prochaines années pour développer un parc renouvelable de 1 GW. Comment envisagez-vous de financer ce projet ambitieux ?

Dans un premier temps, nous allons travailler avec nos partenaires historiques et voir comment ils peuvent nous accompagner pour financer de la dette. Car ce n'est pas parce que nous avons réussi à faire une levée de fonds qu'e nous devons oublier qui nous sommes. Nous allons chercher également des solutions innovantes avec par exemple, la mise en place de term sheet (ou documents bancaires) que l'on va pouvoir négocier une fois par an. Et ainsi, lorsque l'on aura un certain nombre de projets qui arrivent, lever la main et pouvoir dire c'est bon tout est soldé, tout est négocié. Ce qui va nous permettre de gagner du temps pour attaquer la construction. Car, il faut quand même appréhender le sujet de la temporalité de développement des projets renouvelables qui est entre 5 et 10 ans, en fonction de la technologie. Ainsi, lorsque l'on va dire à un collaborateur qui s'investit pendant 5 ans ou 10 ans sur un projet, attends, je n'ai pas la soluton de financement, on va perdre en crédibilité. C'est pourquoi, on doit créer des partenariats avec nos collaborateurs historiques pour lever de la dette participative. On estime que l'énergie doit être locale et on doit rendre l'énergie compétitive. Pour cela, on se doit de faire des financements participatifs pour partager la survaleur que dégagent nos projets.

Enfant, vous rêviez de devenir ?

Nageur professionnel.

Que diriez-vous à un jeune pour lui donner la vocation du métier ?

S'investir, écouter les autres et ne pas s'autosatisfaire de ce qu'on sait faire. Echanger au maximum avec les personnes de l'entreprise. Car il n'y a que comme ça que la direction financière gagne en crédibilité et devient un vrai partenaire stratégique.




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