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[Vidéo] Trophées 2024 - Philippe Gaudron (groupe Salins) : "Le LBO a fait évoluer notre façon de travailler de manière très positive"

Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à

Carve-out, procédure de sauvegarde, LBO, ... Philippe Gaudron, daf du groupe Salins, entreprise française spécialiste du sel, aura bravé toutes les tempêtes pour maintenir à flot et faire grandir ce groupe familial. Des défis qui, selon lui, ont permis de faire évoluer le groupe et particulièrement la fonction finance dans sa façon de travailler.

Durant la crise de 2008/2009, votre entreprise a traversé une période critique sous la tutelle du CIRI. Quelles leçons avez-vous tirées de cette période de tension extrême ?

Effectivement le groupe a été sous la tutelle du CIRI à cette époque, non pas parce qu'il était en redressement judiciaire mais parce qu'il avait un plan d'investissement qui était très important concomitamment à des coûts de restructuration. Ce que j'en ai retenu : il faut être extrêmement précis dans les simulations car vous avez l'avenir de votre société ou de votre groupe entre les mains. Or, un groupe comme Salins a besoin d'investissement sur le long terme pour se développer. De plus, Salins a une activité et un marché dans un contexte économique qui n'est pas vraiment en adéquation avec un financement de type LBO.

Le groupe a ensuite passé 10 ans sous LBO. Comment avez-vous abordé cette phase de transition financière ?

Le LBO a fait considérablement évoluer notre façon de travailler. Cela a été très positif d'un point de vue du métier. Nous sommes passés d'un mode de management assez traditionnel à une exigence en matière de communication financière beaucoup plus pointue et plus régulière. Cela a également eu d'autres conséquences car comme tout groupe qui passe sous LBO, le cash devient évidemment une notion absolument primordiale. C'est un changement assez radical dans la façon d'aborder la finance que de se centrer sur le cash avec la mise en place d'outils de simulation de cash flow. C'est un modification assez substantielle de fonctionner pour une direction financière ou même pour un groupe.

Aujourd'hui comment est structuré le groupe familial en termes de capital ?

C'est extrêmement simple, nos actionnaires sont 2 frères, Olivier François et Hubert François qui détiennent intégralement le capital. C'est une structure extrêmement simple qui a aujourd'hui l'immense mérite de permettre au groupe de se développer, de faire des investissements sur le long terme et de la croissance externe. Nous réalisons en moyenne une croissance externe par an avec des montants d'investissements très significatifs ce qui donne aujourd'hui à ce groupe un fort potentiel de croissance.

Enfant, vous rêviez de devenir ?

Je pense que j'ai toujours voulu devenir ingénieur comme mon père, ce que je suis d'ailleurs.

Que diriez-vous à un jeune pour lui donner la vocation du métier ?

Je dirai à un jeune qu'il existe tout un tas de métiers dans la finance qui sont extrêmement intéressants comme le contrôle de gestion, le crédit management, la trésorerie et même la comptabilité. Il y a plein d'avenir dans le métier de la finance d'entreprise. De plus, ce sont des métiers qui permettent d'avoir une vision très globale de l'entreprise et ça c'est particulièrement intéressant.




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