Européennes: les propositions des principaux partis pour les entreprises
Les euro-sceptiques
Front de gauche
Le Front de gauche revendique un programme de rupture avec l'Union européenne libérale, auteure des politiques d'austérité qu'il rejette. A défaut de changement, il appelle à la désobéissance pour exprimer son désaccord avec les derniers traités européens.
-Création d'un fonds européen de développement social, écologique et solidaire pour financer à bas taux -voire à taux zéro - des investissements d'entreprises qui développent l'emploi dans le respect de critères sociaux et écologiques précis.
-Refus de la directive européenne sur le détachement des travailleurs.
-Application du droit du travail français à tous les salariés travaillant sur le territoire, quelle que soit leur nationalité.
-Création d'une taxe couvrant toutes les transactions financières.
-Harmonisation de la fiscalité des entreprises à l'échelle européenne.
-Favoriser la relocalisation des activités et les circuits courts de production et de consommation : introduction d'une taxe kilométrique, visas sociaux et environnementaux aux frontières de l'UE.
-Arrêt des négociations et tenue d'un référendum sur le Grand marché transatlantique (GMT), projet de libre-échange avec les Etats-Unis.
-Encadrement, voire interdiction, du lobbying.
-Mise en place d'un cadre européen au droit du travail et à la protection sociale : introduction d'un bouclier social garantissant la sécurisation des emplois et d'un droit à la formation pour tous.
-Création d'un Smic européen.
-Interdiction du temps partiel imposé.
Front National
Pour booster la réindustrialisation de la France, le Front National entend protéger les PME françaises de "l'ingérence de Bruxelles". Voici les mesures phare du parti d'extrême droite s'inscrivant dans son programme "les PME/PMI d'abord".
-Sortie de l'euro et réintroduction du franc.
-Renégociation des traités européens pour mettre fin au dogme de " la concurrence libre et non faussée ".
-Planification Stratégique de la Réindustrialisation de la France rattachée au Premier ministre.
-Mise en place de protections intelligentes aux frontières face à la concurrence internationale déloyale (droits de douane ciblés et quotas d'importation).
-Adoption de l'équivalent français du Small Business Act accordant aux PME/PMI françaises une priorité d'accès aux marchés publics locaux et nationaux.
-Grande réforme de simplification (normes, dématérialisation, carte d'identité numérique, bulletin de salaire) pour toutes les entreprises.
-Doper le financement des entreprises : incitations fiscales pour multiplier le nombre de " business angels ", accroissement du nombre de fonds d'amorçage, etc.
-Adoption d'une loi "Achetons français" pour favoriser toutes les productions françaises.
-Mener une politique de valorisation culturelle de l'artisanat, notamment auprès des jeunes.
-Rétablir au niveau des centrales d'achat un équilibre entre le commerce indépendant et la grande distribution.
-Développement du petit commerce en zones rurales: mise en place des dispositifs d'aide à l'installation de cafés et de commerces d'alimentation.
-Passer à 700 000 d'apprentis en 2017 contre 500 000 aujourd'hui. Abaissement à 14 ans de l'âge plancher pour pouvoir bénéficier d'un contrat d'apprentissage.