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Un dirigeant de PME-ETI sur dix a confiance en l'économie française

Publié par Antoine Pietri le - mis à jour à

Malgré cette baisse de confiance généralisée dans l'économie française, les patrons de PME et ETI se montrent toutefois optimistes en ce qui concerne l'activité de leur propre entreprise

Un sur dix, c'est deux fois moins que lors de la précédente étude de Banque Palatine. Cette baisse de moral continue est attribuée, notamment, au fait que les patrons se sentent négligés par les pouvoirs publics.


L'indice de confiance des dirigeants de PME et d'ETI dans l'économie française a donc plongé de 10 points au mois d'avril, tombant à 11%, selon le baromètre réalisé par Banque Palatine*. Cet indicateur mensuel a ainsi atteint son plus bas niveau depuis sa création en décembre 2010. Il s'élevait à 37% il y a un an. " Les patrons de PME - ETI n'ont plus confiance dans le redressement de l'économie française ", résume Pierre-Yves Dréan, président du directoire de la Banque Palatine.

Manque de considération

Cette chute de 26% en 12 mois reflète l'atonie économique, mais aussi le manque de considération des pouvoirs publics envers les petites et moyennes entreprises. Ainsi, 85% des dirigeants interrogés ont estimé que l'environnement législatif, fiscal et juridique actuel n'est pas favorable au développement des ETI.

Cinq ans après le lancement de la loi de modernisation de l'économie, la moitié des personnes interrogées ne perçoivent pas d'évolution de la situation, et 39% pensent qu'elle s'est détériorée depuis 2008, pointe le document. Moins d'un tiers des patrons jugent par ailleurs que les pouvoirs publics sont conscients de l'importance des ETI pour l'économie française.

Des entreprises souples et réactives

Malgré cette baisse de confiance généralisée dans l'économie française, les patrons de PME et ETI se montrent toutefois optimistes en ce qui concerne l'activité de leur propre entreprise. L'indice de confiance dans leur activité a ainsi progressé de 2 points à 67% par rapport à mars. La plupart des dirigeants misent d'ailleurs sur une stabilité (40%) voire une croissance (32%) de leur chiffre d'affaires cette année.

Selon Pierre-Yves Dréan, ces chiffres n'ont rien de paradoxal. " Les chefs d'entreprise n'ont pas hésité à prendre très tôt des mesures et adapter leurs priorités pour faire face à la crise ", note-t-il. " La souplesse et la réactivité des ETI sont des atouts. Ces entreprises sont essentielles et sont des exemples à suivre pour notre économie. "

* L'enquête de Banque Palatine a été réalisée entre le 27 mars et le 5 avril auprès d'un échantillon représentatif de 305 dirigeants d'entreprises (p-dg, dg, Daf) dont le chiffre d'affaires annuel est compris entre 15 et 500 millions d'euros.

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