Radiographie du mécénat dans les ETI
Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à
ADMICAL et ASMEP-ETI mettent en lumière les pratiques des ETI en matière de mécénat. Un mécénat ancré dans leurs territoires d'implantation et tiré par le dirigeant lui-même engagé personnellement. Des actions possibles grâce à une incitation fiscale intéressante.
Les ETI ne sont pas des mécènes comme les autres : ADMICAL, association qui développe la pratique du mécénat, et ASMEP-ETI, syndicat des entreprises de taille intermédiaire, publient une étude qui décortiquent les pratiques des ETI en matière de mécénat.
500 entreprises adhérentes d'ADMICAL ou d'ASMEP ETI, représentatives du tissu français des ETI, ont répondu à un questionnaire électronique.
Un mécénat au service des territoires d'implantation
Premier constat : l'ancrage local de leurs actions. 87% des ETI mécènes privilégient en effet le soutien à des actions menées sur leurs territoires d'implantation (que ce soit en France comme à l'international).
Autre particularité : ces actions se construisent sur du long terme. 74% des ETI interrogées privilégient des partenariats sur plusieurs années.
Un mécénat en accord avec la stratégie de l'entreprise
71% des ETI mécènes ont à leur tête un dirigeant également engagé de manière personnelle dans des actions philanthropiques. Avec des dirigeants autant impliqués, pas étonnant que 52% des ETI souhaitent développer ou améliorer l'implication de leurs collaborateurs en 2015 : de cette façon, la solidarité peut réellement être au coeur des valeurs de l'entreprise.
81% des ETI mécènes déclarent d'ailleurs mener des actions de mécénat en cohérence étroite avec la stratégie globale de l'entreprise. Pour près de 40% d'entre elles, les actions de mécénat s'appuient sur les compétences clés de l'entreprise.
L'incitation fiscale, un levier pour accroître les dons
Lorsqu'elles soutiennent des projets d'intérêt général, les entreprises peuvent bénéficier d'une réduction d'impôt égale à 60% du don, dans la limite de 0,5% du chiffre d'affaires hors taxe. Une incitation fiscale jugée fortement incitative par 73% des ETI interrogées et utilisée par 79% des ETI (selon une enquête Admical/ASMEP-ETI/CJD de 2013).
L'enquête rappelle que si l'envie de s'impliquer dans des causes d'intérêt général est présente chez les entreprises, les incitations fiscales restent un véritable levier pour accroître les dons. En 2012, Bercy et quelques parlementaires avaient formulé le souhait de voir diminuer cet avantage fiscal, projet qui n'a jamais vu le jour mais qui a été suivi d'une baisse des dons : 59% des entreprises qui ont baissé leur budget en 2013 ont déclaré que le climat d'incertitude fiscale autour du mécénat en était responsable, au moins en parti.