Les entreprises familiales en quête de soutien

Les entreprises familiales bénéficient à la société, selon les conclusions de l'étude mondiale Family Business Survey publiée le 12 décembre par PwC. Les deux tiers des entreprises interrogées ont dit être en croissance l'année dernière. Ces sociétés disent avoir des valeurs plus affirmées que les autres entreprises, et plus de 80 % d'entre elles disent se battre pour retenir les employés, même dans les périodes difficiles.

Les entreprises françaises parmi les plus insatisfaites

Ces “family businesses” connaissent des préoccupations qui leur sont propres, parmi lesquelles figurent les problèmes de succession, parfois accompagnées de conflits internes. Les défis à relever pour ces entreprises concernent aussi le besoin de motiver les équipes et de recruter du personnel non-membre de la famille. « Elles sont des acteurs essentiels de l'économie mondiale et jouent un rôle social majeur, même si les gouvernements ne s'en rendent pas toujours compte », selon Xavier Rollet, avocat associé et spécialiste des entreprises familiales.

L'étude révèle, en effet, que les entreprises familiales ne se sentent pas assez soutenues par le gouvernement. À cet égard, la France fait figure de mauvais élève, puisque les entreprises du pays figurent parmi les plus insatisfaites sur ce point, derrière la Grèce et la Roumanie. Les questions de régulation et de politique gouvernementale constituent ainsi un enjeu majeur.

Revendications réglementaires

Leurs revendications sont essentiellement réglementaires, et rejoignent celles des autres PME. Elles portent notamment sur une réduction des contraintes administratives et un cadre réglementaire et fiscal plus stable. Les entreprises familiales réclament aussi un environnement économique plus stable, des taux d'intérêt bas, un marché du travail plus flexible, des primes à l'emploi et à la formation plus poussées, ainsi que des investissements dans les infrastructures. « Les entreprises familiales sont peu satisfaites du soutien qu'elles reçoivent du gouvernement et trouvent que leur contribution et les enjeux qu'elles doivent affronter sont souvent sous-estimés », commente Xavier Rollet.