Comment valoriser les PME non cotées ?
Publié par Antoine Gendre le - mis à jour à
A quel prix revendre ou acheter une PME non cotée ? Afin de permettre une évaluation objective des PME françaises non cotées, le groupement national d'audit et de conseil Absoluce publie un baromètre s'appuyant sur 6 indicateurs clés.
Comment déterminer la valeur d'une entreprise, par exemple à l'occasion d'une cession (il y a actuellement de 25 000 à 30 000 opérations par an, et ce nombre devrait croître dans les années à venir), d'un financement en fonds propres, ou encore de la détermination de l'assiette dans le cadre du calcul de l'impôt de solidarité sur la fortune ? Absoluce, un groupement de cabinets d'audit et de conseil, répond à cette question en publiant un " Baromètre 2013 de valorisation des PME françaises non cotées ", qui devrait être actualisé au moins une fois par an.
Une valorisation basée sur les ratios
Ce baromètre, réalisé à partir des données de marché sur cinq ans (celles de l'indice Cac All Tradable d'Euronext Paris) collectées par InFinancials et des travaux académiques sur le Total Beta d'Aswath Damoradan, professeur à l'Université Stern de New-York, permet de valoriser une entreprise non cotée à partir de données ou de ratios - Beta (sensibilité du cours aux fluctuations du marché), coût des fonds propres, coût moyen pondéré des financements après impôt (WACC), multiple de résultat, multiple de résultat net d'exploitation et multiple de résultat brut d'exploitation -auxquels sont appliqués des décotes résultant de l'illiquidité, de l'appartenance à un secteur et de la taille (mesurée en chiffre d'affaires).
Multiple moyen de résultat net du non coté en 2012 : 7,5
Le baromètre montre par exemple que sur la base des données de 2012, le multiple moyen (tous secteurs confondus) de résultat net d'une société non cotée devrait être de 7,5 (l'entreprise pourrait être cédée 7,5 fois le bénéfice net de l'année), tandis que pour une société cotée, ce multiple s'élevait à 12,7.
Une décote plus importante dans l'industrie et les télécoms
Les résultats sont affinés si l'analyse est menée secteur par secteur - ainsi, le taux de décote appliqué au multiple de résultat net n'est que d'un peu plus de 20 % dans l'automobile, se situe à 32 % dans l'industrie, mais grimpe à 46 % dans les télécommunications. Les résultats diffèrent également en fonction de la taille - le même taux de décote est très important (51,7 %) pour une entreprise réalisant moins de 20 millions d'euros de chiffre d'affaires, un peu moins (44,6 %) quand le chiffre d'affaires est compris entre 200 millions et 500 millions d'euros.