Le contrôle de gestion continue de se professionnaliser

En 2013, les professionnels du contrôle de gestion ont passé moins de temps au reporting, pour se consacrer à leur activité principale, l'élaboration des plans et des budgets, ce qui confirme la tendance, observée les années précédentes, à la montée en puissance de la planification. Ces spécialistes ont par ailleurs consacré sensiblement plus de temps qu'en 2012 à l'animation d'équipes " métier ".

Autre enseignement central : le recours à de nouveaux indicateurs de gestion (et non la substitution d'indicateurs à ceux existants) est largement partagé : 67 % des entreprises ont mis en place de nouveaux baromètres. Le contrôle de gestion est bien dans une phase de professionnalisation, constatent les auteurs de l'étude, avec l'utilisation croissante de méthodes comme le benchmarking, en progression de 6 % d'une année sur l'autre, ou encore le budget base zéro, utilisé dans un quart des entreprises interrogées.

Insatisfaction à l'égard des systèmes d'information

Les contrôleurs de gestion ne se montrent en revanche pas satisfaits des systèmes d'information existants, qu'ils jugent notamment insuffisamment intégrés (56 % des entreprises du panel ont besoin d'un outil informatique plus intégré). En dépit de cette frustration, il n'y a que peu de chantiers en préparation ou en cours visant à améliorer l'efficacité des outils informatiques, indique l'étude : une entreprise sur deux n'a aucun projet de refonte ou d'amélioration du système de pilotage à venir au cours des deux prochaines années. L'étude note à cet égard que les contrôleurs de gestion seraient bien placés pour être au centre, voire leaders, des processus d'amélioration des systèmes de pilotage de l'entreprise.

*Troisième Observatoire international du contrôle de gestion de l'Association des directeurs financiers et contrôleurs de gestion (DFCG), réalisé dans vingt-sept pays auprès d'entreprises de toute taille, avec l'aide du cabinet Décision Performance Conseil et de l'Essca-Ecole de management.