Les entreprises peu nombreuses à digitaliser leurs impayés
80% des entreprises n'utilisent pas de logiciel dédié à la gestion de leurs impayés, selon une enquête menée par Quadient. Pourtant, 60% des répondants affirment qu'une gestion plus digitalisée des impayés serait un point positif dans leur quotidien.
Le recouvrement des impayés en entreprise reste une tâche qui s'effectue de manière très manuelle. Selon une récente étude menée par Quadient*, entreprise spécialisée dans le matériel logistique et de traitement du courrier, 80% des chargés de gestion des impayés en entreprise n'utilisent pas de logiciel dédié à cette tâche. Un quart d'entre eux externalise ce procédé et seulement 8% ont recours à un logiciel. Pourtant, la gestion de la trésorerie est de loin la priorité de la fonction financière pour les personnes interrogées (41%), particulièrement pour les DG et DAF (42%). De plus, la totalité des chargés de la gestion des impayés en entreprise ayant déjà eu recours à un logiciel dédié à cette partie se disent satisfaits.
Ce chiffre aussi faible s'expliquerait par le fait que digitaliser un procédé entraîne souvent des résistances au sein des entreprises. La perception est encore largement répandue de la nécessité d'une intervention humaine dans le procédé de recouvrement (96% sont d'accord avec cette affirmation, et 71% tout à fait d'accord). Mais, selon l'étude, c'est en réalité l'automatisation totale qui effraie le plus les entreprises (63% de ceux qui y ont déjà recours la jugent irréalisable).
Les grandes entreprises sont aussi en retard sur ce sujet de la digitalisation des impayés. En effet, sur les entreprises interrogées de plus de 250 salariés, elles ne sont que 8% à utiliser un logiciel dédié au recouvrement. Pourtant, 59% d'entre elles pensent qu'une gestion digitalisée permet ou permettrait de traiter de nouveaux sujets. Lorsqu'elles sont déjà familières de ces logiciels, plus d'un tiers pense que cela pourrait se faire de manière totalement automatisée.
De multiples avantages
Il semblerait pourtant qu'une gestion digitalisée des impayés apporterait plus de simplicité dans le quotidien. Ainsi, cette gestion plus digitalisée est perçue comme étant quelque chose de positif pour plus de la moitié des professionnels interrogés (60%). Une majorité des répondants reconnait également que cela pourrait faire évoluer leur rôle dans l'entreprise (58%) et leur permettre de traiter de nouveaux sujets (57%).
Deux critères se dégagent quant au choix d'une solution digitale de gestion des impayés : d'une part la finesse du suivi et des analyses qui peuvent être réalisées (79%), un chiffre encore plus important pour les DG et les DAF (86%) et dans les entreprises de 250 salariés ou plus (82%). L'autre élément recherché est la facilité de prise en main de l'outil (74%). A noter aussi que l'intégration avec des outils externes reste un critère pour 43% des répondants.
Autre avantage de cette digitalisation, elle provoquerait une meilleure relation client. L'intelligence artificielle et le machine learning donnent une meilleure prédictibilité sur les comportements des payeurs et leur impact sur leur flux de trésorerie, ce qui renforce favorablement la relation avec les clients et/ou fournisseurs selon l'étude. « Avec la loi dématérialisation 2024, de nouvelles obligations de facturation et de transmission de données électroniques s'appliqueront aux transactions interentreprises. Il est donc important pour les entreprises d'être accompagnées tout au long de leur transition digitale avec simplicité et efficacité, » avertit Ouafa M'Hamed, cheffe de produit solutions digitales chez Quadient.
*Étude menée auprès d'un échantillon de 400 répondants, chargés de la gestion des impayés dans l'entreprise, entre le 9 et le 28 juin 2022.
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