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Digitalisation : le rôle capital du Daf

En première ligne de la transformation digitale de leur entreprise, les directeurs financiers sont, pour plus de 70% d'entre eux, convaincus qu'ils ont un rôle incontournable sur ce sujet. Ce changement majeur peut être pour eux une source d'opportunité, à condition qu'il soit bien accompagné, mais leur provoque également plus de stress, avec des charges de travail de plus en plus importantes.

Publié par Florian Langlois le - mis à jour à
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Digitalisation : le rôle capital du Daf

La digitalisation de l'entreprise et de la fonction finance est l'un des sujets phares dans le quotidien des Daf, notamment depuis la crise Covid. En première ligne sur ces sujets, les Daf reconnaissent eux-mêmes avoir un rôle central dans la réussite de cette transformation. Ainsi, selon une étude Esker-Opinion Way parue fin 2022, 71% des Daf interrogés considèrent qu'ils jouent un rôle incontournable dans la transformation digitale de leur entreprise. Un tiers (33%) perçoivent même leur fonction comme "essentielle", un chiffre qui s'élève à 47% dans les grandes entreprises.

Des opportunités, mais plus de stress

De par ce rôle central, le Daf se retrouve plus sollicité, ce qui a un impact certain sur ses conditions de travail. Un Daf sur deux (54%) éprouve, par exemple, du stress au travail. Ce chiffre s'élève même à 58% dans le secteur des services et à 63% dans les grandes entreprises. De manière plus globale, cette situation de stress s'explique pour 81% des Daf interrogés par une charge de travail trop importante. Un ressenti amplifié par le sentiment largement répandu de devoir réaliser au quotidien des tâches chronophages (50%), répétitives (45%) et à faible valeur ajoutée (34%).

Fort heureusement, cette transformation digitale possède aussi son lot d'opportunités sur le quotidien. 52% des Daf interrogés ont ainsi eu le sentiment d'avoir développé et acquis de nouvelles compétences. Un constat largement partagé dans les grandes entreprises (57%) et plus particulièrement dans le secteur des services (62%).

Une chance, à condition de bien l'accompagner

L'automatisation est aussi perçue comme une chance pour leur fonction. De cette façon, 85% des sondés assurent que les solutions d'automatisation pourraient leur libérer du temps pour effectuer des tâches à valeur ajoutée, 78% pour améliorer leur employabilité grâce à la formation, 76% pour réduire le risque d'erreur humaine et pour mieux gérer l'écosystème de leur entreprise. Ils perçoivent aussi ses bénéfices en matière de RH : ce gain de temps leur permettrait de se consacrer davantage à la fidélisation (59%) et au recrutement des talents (51%).

Cette mutation majeure ne sera efficace uniquement si elle est assortie d'un accompagnement au changement. Ce point est, pour 41% des Daf interrogés, la condition sine qua non à la mise en place de ces solutions technologiques. Un besoin qui couvre toutes les étapes de leur déploiement et qui suppose la mise en place de groupes de travail afin d'identifier les besoins des salariés (88%), puis la diffusion aux collaborateurs d'explications claires des bénéfices (87%), et enfin par la mise en place de formation (89%).

Méthodologie

Cette étude, « L'évolution de la fonction finance en entreprise », a été réalisée auprès d'un échantillon de 334 directeurs ou responsables des affaires financières d'entreprises de 50 salariés et plus, représentatif des entreprises de cette taille, entre le 18 juillet et le 5 août 2022.

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