Comment l'IA facilite l'automatisation des processus financiers ?
Lors des Journées DAF du 27 mars dernier, Ouafa M'HAMED, Senior Product Marketing Manager chez Quadient, a rappelé que l'intelligence artificielle n'est plus une option pour les directions financières. Explications.

L'IA s'inscrit de plus en plus dans le quotidien des équipes financières. Pour Ouafa M'HAMED, il s'agit surtout de « se détacher des tâches répétitives pour mieux valoriser les missions d'analyse ». Chez Quadient, cette conviction s'est traduite par une réorientation vers des solutions digitales ciblant le cycle fournisseur et le cycle client, avec en ligne de mire la facturation électronique obligatoire de 2026.
Mais pour tirer parti de ces outils, plusieurs conditions sont incontournables : disposer de données fiables et adopter une approche progressive et structurée.
Avantages et défis de l'intelligence artificielle
Deux exemples illustrent bien le potentiel de l'IA dans les services financiers. D'abord la détection de la fraude, grâce à l'analyse des comportements anormaux et ensuite, la prédiction des défaillances d'entreprises, essentielle en période d'incertitude économique. Mais l'IA, ne fait pas que « remonter des signaux faibles » souligne Ouafa M'HAMED, elle permet aussi d'annoncer de bonnes nouvelles, comme des rentrées de trésorerie à venir ou un meilleur scoring client.
Autre bénéfice souvent sous-estimé est l'amélioration de l'expérience client. En comprenant mieux les comportements, l'IA facilite la personnalisation des relances, la proposition de modalités de paiement adaptées ou encore la résolution plus fluide des litiges. Un enjeu clé à l'heure où la fonction finance devient aussi contributrice de la satisfaction client.
Si les bénéfices sont nombreux, les défis le sont tout autant. Investissement, qualité des données, cybersécurité, conduite du changement... Chaque étape requiert anticipation et pédagogie. L'une des clés est la formation, à la fois pour rassurer les équipes et les faire monter en compétences. « L'IA soulage, elle ne remplace pas. Elle fait évoluer les métiers », insiste Ouafa M'HAMED.
Sur le plan réglementaire, les entreprises doivent aussi composer avec le RGPD et les nouvelles régulations comme l'AI Act européen. Cela implique des protocoles stricts en matière de chiffrement, de contrôle d'accès et d'auditabilité.
Un enjeu accessible, même pour les PME
Faut-il être une grande entreprise pour se lancer ? « Pas du tout. Il existe aujourd'hui des solutions adaptées aux PME, avec un ROI mesurable », rassure Ouafa M'HAMED. Pour exemple, un client de Quadient a réduit de 3 à 4 jours son DSO grâce à l'automatisation du cycle order-to-cash. Une amélioration concrète, traduisible directement en cash disponible.
Et demain ?
Parmi les pistes prometteuses, l'IA explicative, capable non seulement de fournir un résultat, mais aussi d'en justifier le raisonnement. Une innovation qui pourrait rassurer les plus sceptiques et répondre aux exigences croissantes de transparence. Quant aux entreprises françaises, elles peuvent compter sur une dynamique nationale forte : 109 milliards d'euros annoncés pour accompagner la montée en puissance de l'IA dans l'économie.
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