Capelli ouvre le bal des émissions obligataires sur Alternext
Publié par Yousra Senhaji le - mis à jour à
Avec près de 12 millions d'euros levés pour son emprunt obligataire fin novembre, le promoteur lyonnais Capelli inaugure avec succès ce type de financement alternatif pour les PME.
La nouvelle plateforme d’Euronext dédiée aux PME-ETI (IBO, Initial bond offering) a connu son baptême du feu avec l’aboutissement de l’émission obligataire de Capelli pour un montant de 11,7 millions d’euros, dont 35 % ont été souscrits par des particuliers. Concrètement, les obligations Capelli, cotées sur Alternext, d’une durée de cinq ans, serviront un intérêt au taux fixe annuel brut de 7 %.
Accélérer le développement de la PME
Cotée sur le compartiment C d’Euronext, Capelli a tout naturellement commencé par étudier la piste de l’augmentation de capital, mais face à la faiblesse du cours malmené comme la plupart des small-cap cotées, la famille fondatrice, qui détient encore près de 75 % du capital, n’a pas voulu sacrifier à une telle dilution. « Nous nous sommes alors tournés vers des pistes d’emprunt obligataire en étudiant l’offre des fonds de dette privée et le recours à des family offices friands de ce type de placements, raconte Rodolphe Peiron. Et c’est dans cette phase que nous sommes tombés sur la nouvelle offre d’Euronext qui nous donnait la possibilité de cibler aussi bien les investisseurs institutionnels que les family offices et les particuliers, tout en nous inscrivant dans un système cadré. »
Un coût de 3 %
Malgré la contrainte de la notation par une agence et les tâtonnements liés à la nouveauté du processus, Capelli se montre très satisfait du déroulement de cette opération, qui n’aura duré finalement que quelques mois (le process a démarré en juillet) pour une levée dépassant leurs ambitions initiales d’une dizaine de millions d’euros. Et pour quel coût ? « L’ensemble des coûts liés à la communication, aux conseils et autres intermédiaires ainsi qu’à la notation se monte à quelque 3 à 3,5 % du montant levé », indique Rodolphe Peiron. À comparer aux 3 à 5 % du coût d’une augmentation de capital en Bourse. Et surtout, la PME lyonnaise a profité de cette contrainte de communication aux particuliers pour faire sa pub et gagner en notoriété.