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Recrutement : le Daf doit s'impliquer

Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à

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businessman candidate explaining about his profile and conducting a job to manag

L'édition 2023 de l'étude annuelle de Hays sur les tendances en matière de recrutement et de rémunération met en exergue la pénurie des talents financiers. Une pénurie qui doit inciter davantage le Daf à s'impliquer dans le processus de recrutement.

La pénurie de talents concerne aussi les équipes des directions financières, d'après l'étude sur les tendances de recrutement et de rémunérations 2023 de Hays. « Le candidat a aujourd'hui le pouvoir. Le Daf doit s'impliquer dans le processus de recrutement, c'est une priorité », estime Benedict Wittet, senior business manager chez Hays qui conseille aux entreprises de revoir leur stratégie de recrutement et de fidélisation.

Bien rédiger le brief de poste

Mais plus d'implication du Daf, par quoi cela passe-t-il ? Benedict Wittet conseille tout d'abord de bien rédiger le brief de poste, en se renseignant en amont des profils qui existent sur le marché. « Tout le monde recherche les mêmes profils et nous assistons aussi à des problèmes de formation. On voit notamment apparaître des chantiers sur la facturation électronique, la RSE, l'automatisation ou encore la réglementation fiscale pour lesquels les compétences ne sont pas toujours disponibles », explicite-t-il.

Il recommande aussi de bien se poser la question du profil recherché. « Il doit être en mesure de faire face aux nouveaux projets. Il ne s'agit pas de faire un copier/coller de la personne qu'on remplace », souligne Benedict Wittet. En effet, les directions financières évoluent, les manières de travailler changent et les profils recherchés aussi : l'étude révèle une importance croissante donnée à l'utilisation d'outils informatiques mais aussi aux soft skills.

Des salaires au niveau du marché

Benedict Wittet invite aussi les Daf à se positionner assez tôt dans le processus d'entretien. « Quand les opérationnels s'impliquent, on rencontre plus de succès car cela permet d'être plus réactif », explique-t-il. Etant donné que les candidats ont actuellement le pouvoir, il s'agit en effet de s'entendre avec les ressources humaines pour ne pas faire revenir le candidat plusieurs fois inutilement et lui donner une réponse rapidement. Le risque sinon est de la voir accepter une autre proposition.

L'étude remarque aussi que les salaires augmentent, surtout sur les profils junior. « Les entreprises parisiennes ne peuvent pas proposer un poste en direction financière à moins de 30 000 euros bruts annuels; elles ont sinon trop de mal à recruter », rapporte Benedict Wittet. Il met cependant en garde contre les demandes parfois excessives des jeunes diplômés, auxquelles il ne faut pas forcément accéder. « Attention à bien rester dans le marché », insiste-t-il.

Un Daf gestionnaire et communicant

Du côté des Daf en eux-mêmes, les rémunérations sont plutôt stables et les recrutements ne sont pas aussi importants que pour les autres fonctions de la direction financières, comptables et contrôleurs de gestion en tête. Aussi, faut-il que son profil corresponde aux attentes des entreprises.

A savoir, selon Benedict Wittet, une connaissance approfondie de la finance d'entreprise (notamment des compétences fortes en termes de gestion afin d'être en mesure de mesurer la performance de l'entreprise), couplée à des compétences en communciation. « On attend aussi du Daf des soft skills en agilité, adaptation mais aussi en négociation », ajoute-t-il. Des compétences à travailler, donc, si on ne les possède pas déjà.




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