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Rémunération des cadres : 2025, une année de réalignement ?

Publié par La rédaction le - mis à jour à

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Après une année 2024 marquée par des bouleversements économiques et géopolitiques, le marché de l'emploi cadre en 2025 amorce un retour à la normalité. Cependant, comme le révèle l'étude de rémunération annuelle du cabinet Robert Walters, des tensions persistent, et les enjeux de recrutement, de rémunération et de flexibilité resteront au coeur des préoccupations.

Moins d'offres, mais toujours des difficultés de recrutement

Le marché de l'emploi cadre ralentit avec une baisse de 9 % des offres en 2024, un retour à des niveaux pré-Covid. Pourtant, les entreprises continuent de recruter, notamment pour des postes de middle et top management. Cependant, 84 % des entreprises signalent une pénurie de talents (+6 points par rapport à l'an dernier), ce qui complique encore le processus de recrutement.

Pour pallier ces difficultés, 41 % des entreprises font appel à des cabinets de recrutement. Selon Coralie Rachet, Managing Director de Robert Walters, « dans ce contexte, les entreprises ont besoin de partenaires stratégiques capables d'aller au-delà du cahier des charges initial pour identifier les talents pertinents. »

Des cadres confiants mais réalistes

Malgré un contexte économique et politique incertain, 73 % des cadres se disent confiants dans les opportunités de leur secteur. Près de 50 % prévoient de changer d'emploi dans les 12 prochains mois, motivés davantage par l'évolution de carrière et le management que par la rémunération, désormais en troisième position parmi les moteurs de changement.

Cependant, une fois engagés dans une recherche, les cadres attendent une prime de risque, plaçant de nouveau la rémunération au centre des négociations.

RSE, télétravail et flexibilité : les attentes en mutation

En 2025, les priorités des entreprises se concentreront davantage sur la stratégie et le business, souvent au détriment des initiatives liées à la RSE, la parité ou le bien-être au travail. Pourtant, ces sujets restent cruciaux pour les cadres, avec 73 % d'entre eux réclamant une meilleure prise en compte de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Concernant le télétravail, 75 % des entreprises n'ont pas modifié leur politique en 2024, et plus de la moitié (56 %) ne prévoient pas de le faire en 2025. Cependant, la flexibilité est désormais un critère incontournable pour attirer les talents, bien au-delà du simple télétravail.

2025 : une année de réalignement ?

La tension entre les attentes des candidats et les contraintes des entreprises pourrait s'apaiser en 2025. Les cadres se montrent plus prudents face aux perspectives d'augmentation :

-45 % des cadres pensent obtenir une augmentation (-3 points).

-68 % estiment que cette augmentation sera comprise entre 1 et 3 %.

De leur côté, 49 % des entreprises prévoient d'accorder des augmentations en 2025, une baisse par rapport à l'an dernier (53 %).

Pour fluidifier le marché de l'emploi, il sera crucial pour les entreprises et les cadres de réaligner leurs attentes, notamment en tenant compte des contraintes budgétaires des entreprises. Les employeurs quant à eux devront raccourcir leurs processus de recrutement et être plus transparents sur leurs attentes et leurs offres.

Les fonctions qui tireront leur épingle du jeu


Dans un marché tendu, toutes les fonctions seront en tension en 2025, mais les postes liés à la finance, à la tech et au management intermédiaire devraient rester prisés. Ces profils continueront d'être au centre des stratégies de recrutement dans un contexte économique marqué par des incertitudes, mais aussi par des opportunités pour les entreprises capables de s'adapter.



L'étude du cabinet de recrutement Robert Walters couvre 17 pays, offrant une perspective globale des tendances salariales.

Plus de 1 300 cadres et entreprises ont été interrogés en France fin 2024.


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