Une DRH et une Daf dans le désert marocain: retour d'expérience atypique
C'est en forgeant qu'on devient forgeron - parole de Laurence Palmowski: "L'immersion accélère l'apprentissage. Je pense notamment à la cartographie et la conduite technique. Et comme nous nous sentions de plus en plus confortables, les difficultés devenaient relatives".
Prendre de la hauteur- un comportement physique comme l'illustre la DRH: "nous sommes montées sur le toit de la voiture pour trouver la piste cachée par la réverbération du soleil"; et aussi une position d'échanges comme le souligne la Daf: " il faut accepter, rechercher la confrontation d'avis entre navigatrices. La richesse d'échanges permet d'envisager les choses différemment ou de conforter son propre avis".
"Si tu veux nourrir un homme un jour, donne-lui un poisson; si tu veux le nourrir tous les jours, apprends-lui à pêcher." Topographie pour la Daf, géologie pour la DRH, chacune a développé une spécialité, et a su l'utiliser à plein. Contrairement au plan de départ, où les deux amies voulaient échanger les rôles de pilote et navigatrice (lire leurs ITV pré Rallye des gazelles). Là encore un changement tactique qui a porté ses fruits comme en témoigne Laurence Palmowski: "au début du Rallye, nous avons toutes bénéficié de beaucoup d'entraide; ensablement, crevaison, les équipes s'arrêtaient et s'aidaient mutuellement. Et puis nous avons gagné en compétence, en autonomie. A la fin du rallye les équipages ne s'arrêtaient plus systématiquement, car cela n'était plus nécessaire".
Une course contre la montre: le témoignage de Fabienne Barouillet sur le timing avant le départ est à ce propos éclairant: "réveil à 4heures du matin, ranger la tente, lever le camp, briefing à 5 heures, petit déjeuner, préparer le parcours de la journée sur la seule connaissance du premier check point, point cartographique pour moi, vérification de la voiture pour Laurence, se placer en position à 6h pour un départ à 6h30". Et ensuite la course... "La plus longue étape a duré pour nous 15 heures. Mais nous avons toujours réussi à rentrer le soir au bivouac" conclut la Daf.