Une amende de 5 milliards de dollars pour Facebook
Publié par Agathe Cathala le - mis à jour à
La FTC épingle Facebook pour mauvaise protection des données de ses utilisateurs. Le géant des GAFA a écopé d'une amende record et exemplaire : 5 milliards de dollars. De quoi aviser et alerter sur l'urgence de la mise en conformité sur l'utilisation de données...
Coup dur pour Facebook. Mercredi 24 juillet, la sentence de la Federal Trade Commission est officiellement tombée : Facebook devra verser 5 milliards de dollars d'amende aux États-Unis, soit 4,43 milliards d'euros. La raison ? Une mauvaise protection des données de ses utilisateurs. La condamnation est particulièrement sévère : jusque-là, l'amende la plus importante de la FTC avait été infligée à Google, et s'élevait à 22,5 millions de dollars en 2012. L'enquête de la FTC avait démarré en avril 2018, suite au scandale de Cambridge Analytica. L'entreprise britannique avait oeuvré pour la campagne présidentielle de Donald Trump, et récolté les informations de 87 millions d'utilisateurs de Facebook sans leur consentement pour en faire du marketing électoral.
Un accord a donc été conclu entre l'autorité de la concurrence américaine et Facebook. L'entreprise devra mettre en place de nouvelles mesures de protection et de contrôle des conditions d'utilisation et d'accès aux données personnelles des utilisateurs pour Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp. De nouvelles fonctionnalités devraient aussi être créées pour permettre aux utilisateurs de mieux contrôler l'accès à leurs données personnelles. Enfin, elle devrait mettre en place une restriction des accès aux données personnelles d'utilisateurs fournies à des partenaires qui avaient développé des applications dépendant d'un profil Facebook.
La condamnation se veut exemplaire, et suit le chemin de la CNIL, qui avait également sanctionné Google en février dernier à hauteur de 50 millions d'euros pour "manque de transparence, information insatisfaisante et absence de consentement valable pour la personnalisation de la publicité". Une sanction américaine qui rejoint donc l'engagement européen à faire respecter le RGPD donc, par extension, la protection des données personnelles.