Infographie Facturation électronique : Où en sont les entreprises ?
À quelques mois de l'échéance 2026, 41 % des entreprises françaises ne se sentent pas prêtes pour la réforme de la facturation électronique, selon le baromètre Sopra Steria Next/Kolecto. Malgré une meilleure connaissance du sujet, des craintes techniques et un manque de préparation persistent.
Alors que la date butoir de septembre 2026 pour la généralisation de la facturation électronique approche, le baromètre Sopra Steria Next/Kolecto révèle une montée des préoccupations chez les entreprises françaises. Réalisé en collaboration avec IPSOS, ce sondage indique que 41 % des entreprises ne se sentent toujours pas prêtes à respecter cette réforme. Bien que le niveau de connaissance ait progressé par rapport à 2023, les craintes autour des problèmes techniques et de coûts liés à l'adoption de nouveaux outils persistent.
Selon l'étude, 81 % des dirigeants redoutent des bugs informatiques et des complexités techniques, un chiffre en hausse par rapport à l'année précédente (76 %). Par ailleurs, les coûts liés à la mise en conformité inquiètent également, avec 68 % des entreprises anticipant des investissements lourds en infrastructures et solutions logicielles adaptées. Le manque de préparation des partenaires, tant fournisseurs que clients, reste une source d'appréhension majeure pour 76 % des sondés.
Levier de sécurité et de performance
Pourtant, malgré ces préoccupations, les entreprises françaises perçoivent la facturation électronique comme un levier de sécurité et de performance. En effet, 69 % des répondants estiment que cette réforme pourrait constituer un outil efficace pour lutter contre la fraude à la TVA. Ce point semble être d'autant plus important que 55 % des entreprises cherchent une solution intuitive et facile à prendre en main pour leurs équipes, tandis que 54 % privilégient des solutions intégrables sans heurts dans leur système d'information existant.
« La généralisation de la facture électronique représente un levier important pour accélérer la transition numérique des entreprises. Elle contribue à renforcer la sécurité, la fiabilité et la productivité, tout en permettant de mieux anticiper et solliciter des services complémentaires en temps voulu », souligne Philippe Marques, Partner conseil chez Sopra Steria Next, dans un communiqué.
Cependant, l'accompagnement des TPE-PME, maillon essentiel de l'économie française, demeure un enjeu crucial. Les petites structures, souvent limitées par des contraintes économiques et organisationnelles, peinent à s'informer et à se préparer efficacement. Tandis que seulement 3 % des grandes entreprises se disent mal informées, ce chiffre grimpe à 15 % pour les TPE.
Neila Choukri, CEO de Kolecto, insiste : « Afin d'accompagner les TPE-PME dans leur transformation digitale, il est essentiel de leur offrir des solutions personnalisées et adaptées à leurs besoins. L'échéance de 2026 est plus proche qu'il n'y paraît, et le choix d'un partenaire stable et flexible est une décision stratégique pour les dirigeants. »