IA : zoom sur quatre cas d'usage au sein des DAF
Publié par Audrey Fréel le - mis à jour à
En plein essor, l'IA révolutionne de nombreux métiers, dont la direction financière et administrative. Xavier Niffle, associé en charge de l'innovation et du digital audit chez KPMG, nous expose quatre cas d'usage au sein des DAF.
D'après une récente étude menée par KPMG, 68 % des entreprises françaises utilisent l'IA dans leurs processus financiers. Et ce chiffre devrait continuer à gonfler dans les années à venir puisque 99% devraient l'avoir adopté à horizon trois ans. « L'objectif des directions financières est de gagner en efficacité grâce à l'IA, en identifiant des tâches répétitives et pénibles afin de les automatiser », constate Xavier Niffle, associé en charge de l'innovation et du digital audit chez KPMG.
Homogénéiser la production des URD
Parmi les cas d'usage repérés, l'expert nous confie qu'un certain nombre de ses clients utilisent l'IA pour faciliter l'élaboration de l'URD (document d'enregistrement universel). En effet, les éditeurs de logiciels d'URD commencent à s'emparer du sujet afin d'homogénéiser la rédaction de ces documents puisque leur production implique beaucoup de départements au sein d'une organisation. « Cela nécessite de vérifier la cohérence entre toutes les informations remontées par les uns et les autres afin de donner une ligne directrice homogène », précise Xavier Niffle.
Faciliter les prévisionnels
Autre cas d'usage au sein des direction financières : les prévisions de trésorerie et de chiffre d'affaires. « Cette technologie permet de traiter des données en masse et de croiser les informations de différents départements de l'entreprise comme la production ou encore la finance », détaille Xavier Niffle. L'IA peut également aller chercher des données externes, des données clients, etc. Objectif : aider les dirigeants à prendre de bonnes décisions grâce à de meilleures prévisions.
Une meilleure gestion des factures
L'utilisation d'outils basés sur l'IA permet également de mieux gérer le traitement des factures fournisseurs en automatisant certaines tâches comme l'extraction des données ou la détection d'anomalies, réduisant ainsi les risques d'erreur et de fraude. « Cela offre la possibilité aux équipes de pouvoir se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée », indique l'associé de KPMG.
Réconcilier les SI lors des croissances externes
L'IA présente aussi une utilité dans les grands groupes ayant mené des opérations de croissance externe. Suite à ces différentes acquisitions, ces derniers se retrouvent souvent avec des systèmes d'information hétérogènes entre les différents métiers comme la comptabilité ou encore la consolidation. « Auparavant, ces réconciliations étaient effectuées de façon très manuelle mais nous observons désormais de plus en plus d'outils basés sur l'IA qui offrent la possibilité de réconcilier ces systèmes d'information, ce qui permet d'automatiser cette tâche chronophage et répétitive », relate Xavier Niffle.