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[Tribune] Les 5 majeures d'un bon Daf dans une PME ou ETI sous LBO

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Parcours appréciés par les fonds

Comparé aux rôles de courroie de transmission limité de la filiale d'un grand groupe et de responsable financier d'une PME familiale dont le dirigeant connaît tous les chiffres par coeur et n'a pas de grosses ambitions en matière de développement, le Daf d'une entreprise sous LBO jouit d'un épanouissement potentiel nettement supérieur de par son exposition vis-à-vis des dirigeants, du fonds d'investissement et des partenaires bancaires. Aussi, le LBO est souvent un moyen de booster la carrière d'un Daf. Son recrutement se fait le plus souvent par l'intermédiaire d'un cabinet de recrutement en étroite concertation entre les dirigeants et le fonds d'investissement.

La plupart des profils sélectionnés sont issus d'écoles de commerce, ont fait leurs classes dans l'audit et sont en général passés par un grand groupe (où ils ont assimilé la comptabilité analytique et le contrôle de gestion) et parfois par une PME (ce qui présente un plus car témoigne de la capacité du Daf à s'adapter à la culture de la PME). Des profils expérimentés donc, âgés d'une quarantaine d'années et qui souhaitent s'impliquer dans la durée dans un projet de développement fort.

Capacité d'analyse et faculté d'adaptation

Une des qualités particulièrement appréciées des investisseurs est la capacité à prendre du recul par rapport aux chiffres et aux enjeux et de pouvoir accompagner la réflexion stratégique de l'équipe de direction dont le Daf fait logiquement partie intégrante. En définitive, un homme à tout faire avec un véritable état d'esprit d'entrepreneur qui saura, au fil du temps, développer une équipe. En effet, avec la vie du LBO, le rôle et le périmètre de cette fonction sont souvent amenés à évoluer significativement. Bien sûr, au fil de son parcours le Daf d'un LBO sera soutenu si nécessaire en fonction de ses champs de compétences par des conseils extérieurs dans l'accomplissement de ses différentes missions.

Pourquoi rejoindre une entreprise sous LBO

Pourquoi un Daf répondant à toutes ces exigences, bref cet " oiseau rare ", rejoindrait-il un LBO alors qu'il a en général un bon niveau de rémunération dans des fonctions bien installées dans un grand groupe ou une PME de taille significative ?

4 raisons : le niveau de responsabilité de ce type de poste, la phénoménale courbe d'apprentissage, la possibilité d'atteindre plus rapidement un rôle dans le comité de direction et enfin la possibilité d'investir au capital de la société dans le cadre d'un projet entrepreneurial ambitieux et de bénéficier du package management sont autant de réponses que ces profils ont en tête en rejoignant ce genre de situations, et l'expérience montre qu'ils ont raison !


Laurence Bouttier, associée Parquest Capital

Affichant une expérience de 13 ans dans le private equity (segment du midmarket), Laurence Bouttier (EDHEC, Lille) a rejoint Parquest Capital en 2003 après avoir travaillé dans l'équipe M&A - private equity de KPMG Corporate Finance Paris. Elle bénéficie d'une expertise sectorielle dans les biens de consommation, la distribution et la santé.

La rédaction

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