Sept enjeux pour les directeurs financiers en 2014
Les directeurs financiers voient leur influence s’accroître au lendemain de la crise financière, en raison de leur constante implication pour maintenir la rentabilité de l’entreprise ces dernières années. Leur mission s’annonce toutefois difficile car la création de valeur pour l’actionnaire passe aujourd’hui non seulement par l’augmentation des bénéfices, mais également par la croissance du chiffre d’affaires. Quelques pistes pour 2014 à destination des directeurs financiers.
Veiller à stimuler la croissance
Le redressement de la rentabilité s’explique par une stricte maîtrise des dépenses doublée d’une recherche systématique de gains d'efficacité opérationnelle. La volonté de poursuivre les efforts de réduction des coûts ne doit toutefois pas occulter l’importance de réinvestir dans l’activité pour accélérer le chiffre d’affaire et par exemple revoir l'allocation des ressources financières de l’entreprise et privilégier les investissements stratégiques ou les projets d’expansion.
Devenir un acteur du changement
Au travers des DAF, l’une des clés de la réussite réside dans l’adoption d’un modèle opérationnel globalement intégré rapprochant des fonctions de back- et de middle-office. Le tout au sein d’une structure unifiée, capable de faire preuve de réactivité. Les efforts des entreprises déjà engagées dans cette voie montrent que la refonte du modèle opérationnel dans une double perspective locale et internationale requiert une étroite coopération entre DAF, membres de la direction, clients et fournisseurs.
S’adapter à un environnement réglementaire de plus en plus contraignant
Qui dit nouveaux marchés dit souvent nouvelles exigences réglementaires. Le directeur financier devra donc s’assurer que l’entreprise dispose de l’agilité nécessaire pour faire face à la complexité croissante de la réglementation, que ce soit dans le domaine comptable ou sur le terrain environnemental, où les législations se multiplient.
Optimiser les investissements dans le domaine de l’analyse des données pour améliorer les résultats
Avant de pouvoir maximiser la performance de l'entreprise, le DAF aura besoin de cerner plus précisément les mécanismes offre-demande. Les technologies analytiques, alignées sur la stratégie globale, pourront en ce sens se révéler très utiles en l’aidant à gérer la quantité et la rapidité croissantes des données générées par le passage au numérique. Elles lui donneront notamment accès en temps réel à des informations actualisées sur les tendances et les préférences de consommation.
Investir dans la révolution numérique
Malgré des pressions sur les coûts, le DAF aura intérêt à renforcer les investissements dans les technologies numériques, sous peine de voir l’entreprise se faire distancer. Selon une étude conjointe d’Accenture et d’Oracle, 57 % des directeurs financiers jugent ce type d’investissement essentiel au maintien de la compétitivité de l’entreprise dans les trois années à venir.
Faire de l’innovation une priorité
L’étude d’Accenture révèle que moins de 20 % des dirigeants déclarent tirer un avantage compétitif de leurs politiques d’innovation, conséquence d’une frilosité souvent excessive vis-à-vis du risque. Or, l’alliance de l’analyse prédictive des données et de la gestion du risque permet de planifier en meilleure connaissance de cause. La bonne compréhension par le DAF des risques et rendements attendus, ajoutée à l’existence de critères bien définis pour écarter les projets les moins prometteurs, contribue à limiter les risques et à garantir le retour sur investissement.
Faire face à la raréfaction des ressources financières
Le DAF devra envisager de développer ses compétences et d’aiguiser son talent en collaborant davantage avec ses homologues au sein de l'entreprise, de façon à mieux appréhender les risques et d’autres facteurs non mesurables. Il aura besoin de s’entourer des meilleurs profils – qui, à l’ère du numérique, ne seront pas nécessairement issus de la comptabilité.
La capacité des DAF à transformer avec succès la fonction finance leur a non seulement valu de devenir des conseillers stratégiques et des partenaires de confiance du PDG, mais également de bénéficier d’une visibilité sans précédent sur l’ensemble des structures de coût. L’étude révèle ainsi que 84 % des DAF collaborent avec la DSI au déploiement de nouvelles technologies numériques et au renforcement de l'agilité opérationnelle.