Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 27 juillet 2020)
Publié par Camille George le - mis à jour à
Bruxelles oscille entre carotte et bâton quand beaucoup d'entreprises doivent jongler avec une augmentation des délais de paiements, du bfr et des stocks. Et pourquoi pas tester l'entreprise à capital coopératif ? Bonne lecture !
Bruxelles veut alléger sa réglementation pour faciliter le financement des entreprises
La Commission européenne a proposé, vendredi, des mesures pour faciliter l'accès aux marchés financiers des entreprises, qui ont souffert de la crise liée au Covid-19. Les directives Prospectus et MiFID 2 sont allégées. Bruxelles propose de créer un " prospectus de relance de l'Union européenne ", soit un prospectus simplifié pour les sociétés qui ont déjà fait appel aux marchés. Il ne comporterait plus que trente pages contre plusieurs centaines actuellement. La Commission européenne propose aussi de recalibrer les exigences de la directive européenne MiFID 2 , qui s'avèrent parfois trop lourdes au point d'entraver le développement des marchés. Enfin, l'exécutif européen propose de faciliter le recours à la titrisation, cet instrument qui permet aux banques de regrouper des prêts, de les convertir en titres et de les vendre sur les marchés. L'objectif est de les aider à prêter plus, en transférant sur les marchés financiers une partie du risque liés aux emprunts des petites et moyennes entreprises (PME). >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Entreprises : ces trois indicateurs financiers qui se dégradent avec la crise
Délais de paiement allongés, besoins en fonds de roulement (BFR) plus importants et augmentation des stocks des entreprises : la crise économique liée à la pandémie de coronavirus accentue un peu plus la pression sur les entreprises, comme le révèle une note de l'assureur-crédit Euler Hermes. En valeur, cela représente une hausse de 140 milliards de dollars pour un BFR mondial de 8.000 milliards de dollars. En France, la hausse sera de trois jours pour atteindre 69 jours, précise Euler Hermes. Les délais de paiement devraient pour leur part augmenter cette année de 2 jours, dans le monde comme en France. Enfin, les stocks des entreprises augmenteront de trois jours à l'échelle mondiale en 2020, un jour seulement pour la France d'après la note. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
" L'entreprise à capital coopératif va au-delà des mécanismes d'intéressement et de participations salariales "
Le capitalisme du " monde d'après " doit réconcilier actionnariat et salariat dans une démarche de convergence, estiment, dans une tribune au " Monde ", Eric Campos, directeur de la Fondation Grameen Crédit agricole et Bagoré Bathily, chef d'entreprise franco-sénégalais, si l'on veut transformer l'économie. L'idée est de partager les dividendes d'une entreprise entre actionnaires et salariés par l'attribution aux salariés d'une part d'usage du capital. Les salariés ont ainsi une place d'actionnaire usufruitier. Les actionnaires, eux, restent porteurs des capitaux et sont propriétaires des titres, à la différence près qu'ils décident de se placer en nu-propriétaire pour une partie spécifique du capital dont ils cèdent la valeur de rendement au collectif salarial. Certes, l'actionnaire-investisseur doit supporter un " coût ". Il lui est demandé de payer une sorte de " ticket d'accès " au capital productif. Mais cela n'a rien de confiscatoire. Sans perte de propriété, il fait le choix d'investir dans une autre forme de valeur : l'humain. >> Lire la tribune complète sur le site Le Monde
Plan de relance : Bruxelles veut à nouveau taxer les transactions financières
La Commission européenne ranime le projet d'une taxe sur les transactions financières - à l'étude depuis 2011 - pour financer son plan de relance de 750 milliards d'euros. L'idée est soutenue par des députés européens et par le couple franco-allemand. Un retour inattendu. Cette idée peut resurgir aujourd'hui, car les Britanniques, férocement opposés à cette taxe, sont désormais absents des débats. Mais le nouveau projet affiche des objectifs bien moins ambitieux qu'en 2011. Seuls les achats d'actions de grandes sociétés, affichant une capitalisation boursière de 1 milliard d'euros et plus, seraient imposés, à hauteur de 0,2 %. Les transactions sur les obligations ou sur les produits dérivés ne seraient pas concernées, et d'autres opérations financières pourraient y échapper. Ainsi calibrée, la TTF pourrait rapporter 3,5 milliards d'euros, bien loin des 35 milliards envisagés en 2011. >> Lire l'article complet sur le site les Echos
Comment Carlos Tavares a transformé PSA en machine à cash
Le groupe PSA est resté profitable au premier semestre, et ce, malgré la crise du coronavirus. Cet exercice de surperformance consolide la stratégie de Carlos Tavares qui a réduit les coûts tout en maximisant les revenus de chaque vente grâce à une stratégie de repositionnement des marques. Ce faisant, PSA creuse davantage encore l'écart avec le groupe Fiat Chrysler avec qui il projette de fusionner dans une entité, à 50-50. Le groupe PSA a annoncé une baisse de 34,5% de son chiffre d'affaires sur les six premiers mois de l'année à 25,1 milliards d'euros. Le résultat courant du groupe baisse de 84,5%, et celui de la division automobile de 72,5% mais restent positifs, avec respectivement 517 et 731 M€. Ce qui porte la marge opérationnelle courante du groupe à 2,1%. On est loin des 8,5% atteints en 2020, mais compte tenu du contexte, cette performance relève du miracle. Bien entendu, le groupe a été largement aidé par les mesures de chômage partiel mais n'a pas eu recours à un prêt garanti par l'Etat, au contraire de son compatriote Renault, ou plus gênant, de son futur partenaire de fusion, Fiat Chrysler Automobiles (FCA). >> Lire l'article complet sur le site La Tribune