Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 6 avril 2020)
Publié par Camille George le - mis à jour à
Face à l'impact dévastateur du coronavirus sur les économies, les Etats s'organisent. Les 27 se sont (enfin) entendus pour débloquer 500 Md€ et la BCE maintiendra le bouclier de protection des économies le temps qu'il faudra. D'autres voix appellent déjà à rebâtir le contrat social et fiscal.
Coronavirus : les 27 pays de l'Eurogroupe s'entendent sur une réponse commune
Les 27 pays membres de l'Eurogroupe se sont entendus sur une enveloppe de 500 milliards d'euros disponibles immédiatement. Un budget qui pourra encore être complété par un fonds de relance dont les contours doivent encore être précisés. Trois leviers pourront être utilisés en réponse à la crise : jusqu'à 240 milliards d'euros de prêts du fonds de secours de la zone euro ainsi qu'un fonds de garantie de 200 milliards d'euros pour les entreprises. Les 100 milliards restants serviront à soutenir le chômage partiel. L'épineux dossier des " coronabonds ", réclamé par les pays les plus frappés par la crise, comme l'Italie, l'Espagne ou la France, n'a pas été arbitré. Ces derniers réclament l'instauration d'un plan de relance européen financé par de la dette commune. Cette mutualisation des dettes demeure à ce jour absolument inenvisageable pour l'Allemagne et les Pays-Bas. >> Lire l'article complet sur le site Le Parisien
Coronavirus - Gérald Darmanin et Bruno Le Maire : " Le plan d'urgence révisé à 100 milliards d'euros "
Les deux ministres de Bercy dévoilent aux " Echos " les grandes lignes du nouveau budget rectificatif qui sera dévoilé mercredi prochain en Conseil des ministres. La prévision de récession passe de - 1 % à - 6 %. Le déficit public est désormais attendu à 7,6 % du PIB, tandis que la dette pourrait grimper à 112 % du PIB fin 2020. Le plan d'urgence de soutien à l'économie est désormais évalué à 100 milliards, contre 45 milliards annoncés initialement. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Bouclier, reconstruction collective, croissance verte... Christine Lagarde donne ses remèdes anti-crise
Selon la présidente de la Banque centrale européenne, un bouclier pour protéger les économies de la zone euro doit être maintenu autant de temps que nécessaire. La patronne de la BCE insiste sur l'importance d'une réponse budgétaire collective et voit la poursuite d'une croissance verte comme un impératif absolu. Elle écarte, en revanche, tout effacement des dettes. Aujourd'hui, "toute la mission consiste à continuer à faire un peu d'entraînement pour que le jour où il faut reprendre on ne soit pas trop affaiblis, et qu'on puisse repartir de plus belle", a indiqué l'ex-ministre et présidente du Fond monétaire international. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Coronavirus : " Il est temps de rebâtir un contrat social et fiscal plus juste "
Un collectif de sept universitaires, dont Thomas Piketty, Anne-Laure Delatte et Antoine Vauchez, appellent à augmenter les impôts des plus riches pour financer la riposte à la crise sanitaire. Selon le collectif c'est par plus de justice fiscale que l'on dégagera les ressources nécessaires pour faire face à cette crise et pour construire le monde d'après. Une simulation de nouveaux taux d'impôts dont les revenus pourraient être de l'ordre de 4 % du PIB a été menée. De quoi financer de manière solidaire l'effort collectif, en même temps qu'un vaste programme d'investissement public. Ces nouveaux impôts pèseraient sur les multinationales, dont certaines prévoient encore de distribuer des dividendes en 2020, mais pas sur les petites et moyennes entreprises, mais permettraient au contraire de leur venir en aide. >> Lire l'article complet sur le site Le Monde
Private equity : les mécanismes des deals en période de confinement
En un mois tout le marché du private equity et du LBO a basculé. Comment annuler des deals signés fermement ? Faut-il le faire et sinon comment procéder pour les conclure en période de confinement ? Acheteurs, vendeurs et prêteurs cherchent chacun de leur côté et parfois ensemble des solutions. Les parties cherchent coûte que coûte à sortir des deals, même ceux considérés comme fermes et sur le point d'être conclus avant la pandémie. Elles essaient d'abord de réviser les conditions du contrat, avant de finalement s'accorder sur des dommages et intérêts. Leurs montants comprennent une compensation des frais et du préjudice subi. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Cybersécurité : comment éviter une pandémie numérique
La crise sanitaire que nous traversons a de nombreuses conséquences collatérales. L'une d'elles est une vulnérabilité accrue des entreprises au risque cyber. Le basculement de pans d'activité entiers en mode digital et le télétravail mettent à mal la cybersécurité des entreprises qui n'ont pas toutes pris leurs précautions. Beaucoup d'acteurs malveillants ont déjà profité de ce moment où l'urgence de la gestion de crise prime souvent sur le respect des mesures de sécurité et où le désarroi fait baisser la vigilance pour multiplier les tentatives d'attaques. Il appartient aux dirigeants de prendre la mesure du risque, de s'assurer régulièrement que l'entreprise adapte la gestion de sa sécurité digitale à ce nouvel environnement et de communiquer largement sur la responsabilité de chacun pour la préserver. >> Lire l'article complet sur le site HBR France
Comment les entreprises peuvent-elles se projeter dans le futur pour anticiper les crises ?
Cette pandémie peut être qualifiée de " cygne noir ", concept qui désigne un évènement hautement improbable statistiquement. D'autres " cygnes noirs " ont déjà marqué notre histoire récente : le 11 septembre 2001, la crise financière de 2008, Cambridge Analytica en 2018, le " dieselgate " en 2015-2016 pour n'en citer que quelques-uns. Mais comment " penser l'impensable " avant qu'il n'arrive ? On ne peut le faire qu'en s'intéressant aux signaux faibles, à savoir les informations non structurées, fragmentaires, partielles, qui annoncent, bien avant qu'ils arrivent réellement, des changements importants dans la société ou l'économie. Une fois cette identification des ruptures et les cygnes noirs possibles, la réflexion stratégique commence alors pour identifier la meilleure stratégie défensive ou proactive possible. >> Lire l'article complet sur le site The Conversation