Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 21 août 2023)
Publié par Camille George le - mis à jour à
Cette semaine dans la presse éco-fnance il est question des impôts de production, de l'impact de l'élargissement des BRICS pour les pays occidentaux, de financements ESG et de raison d'être mais aussi de l'oeil de la Commission Européenne sur les rachats de taille moyenne. Bonne lecture !
Impôts de production : le patronat vent debout contre le projet d'étaler la baisse sur quatre ans
La baisse de 4 milliards d'euros des impôts de production prévue à l'origine pour 2024 pourrait être étalée sur quatre ans jusqu'en 2027. Patrick Martin, le président du Medef, en appelle « au respect de la parole de l'Etat » et espère qu'Emmanuel Macron « réaffirmera le cap de la politique de l'offre ». Le patronat estime faire les frais à la fois du contexte budgétaire - avec un projet de loi de finances pour 2024 qui doit entamer une réduction du déficit - et du contexte politique, avec la nécessité de montrer qu'entreprises comme ménages sont mis à contribution. Cette perspective est particulièrement mal vécue par les dirigeants de PME, tandis que cela sera plus facile à amortir pour les grands groupes. Plusieurs projets de hausses de taxes sont à l'étude dans le PLF 2024, et surtout la réflexion lancée sur la possible fin de certains allègements de cotisations patronales sur les salaires supérieurs à 2,5 SMIC suscite de l'inquiétude. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
L'élargissement des Brics, un défi pour les pays occidentaux
L'avenir dira si c'est un tournant historique. D'ores et déjà, près de 22 ans après leur création, les Brics franchissent une étape historique en passant de 5 à 11 membres, avec l'arrivée officielle à partir du 1er janvier 2024 de l'Arabie saoudite, de l'Egypte, des Emirats arabes unis, de l'Iran, de l'Argentine et de l'Ethiopie. C'est une victoire pour Pékin et Moscou qui plaidaient en faveur de cet élargissement face aux trois autres membres, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud. Les pays émergents savent désormais qu'ils peuvent se tourner vers une institution autre que la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international (FMI) pour financer leur développement. L'élargissement devrait se poursuivre dans les prochains mois créant un bloc suffisamment puissant pour peser sur la géopolitique internationale et faire valoir les intérêts des pays émergents dans l'économie mondiale. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Financement ESG - Quand le secteur privé s'inspire du secteur public
Face à l'adoption de politiques ESG contraignantes, les entreprises cherchent des solutions pour respecter leurs engagements, en particulier en ce qui concerne leurs investissements. Pour répondre à ces besoins, et inciter d'autres entreprises à suivre le mouvement, les banques développent de nouveaux instruments, parfois inspirés par des montages émanant du secteur public. L'exemple des Galápagos illustre la tendance au recours à des instruments financiers méconnus ou innovants permettant à des acteurs privés, investisseurs comme entreprises, de s'impliquer dans les enjeux environnementaux et sociaux en appuyant au passage l'action de politiques publiques. L'archipel a ainsi contracté une "dette contre nature" pour réduire son déficit public de l'Equateur. La patrimoine naturel a ainsi servi de sous-jacent d'un montage financier et a permis en mai dernier à l'Equateur de réduire sa dette publique de près d'un milliard de dollars, soit 3 % de son montant nominal. En contrepartie, l'Etat sud-américain s'est engagé à investir 18 millions de dollars chaque année pendant au moins vingt ans dans la préservation de l'archipel via notamment la création d'une réserve sous-marine de 60 000 km2. L'opération, dirigée par l'Agence américaine de développement, a intéressé de nombreux investisseurs internationaux, y compris français. >> Lire l'article complet sur le site Option Finance
Concurrence : la Commission européenne durcit sa position sur les rachats de taille moyenne
La Commission européenne a annoncé à deux reprises la semaine dernière qu'elle utiliserait un nouvel outil légal pour évaluer les fusions d'entreprises de taille moyenne, mais dont les répercussions sur la stabilité du marché uniques peuvent être néfastes. Grâce à de nouvelles règles présentées en mars 2021 - désormais connues sous le nom d'« article 22 » du règlement européen sur les concentrations (Mergers Regulation) - et qui n'ont été utilisées qu'une seule fois jusqu'à présent, la Commission a la possibilité d'évaluer des rachats aux ramifications économiques plus limitées, mais qui pourraient néanmoins mettre à mal la concurrence libre et non faussée au sein, et entre, États membres. Cet article permet à la Commission d'examiner les acquisitions de « start-ups ou d'entreprises innovantes à fort potentiel de croissance » qui seraient autrement passées sous le radar et ainsi empêcher de potentielles « acquisitions tueuses » (« killer acquisitions »). L'évaluation des rachats de petite taille ne se borne pas à de la simple technique : elle témoigne d'un changement d'approche plus large en ce qui concerne l'objectif de la politique de concurrence européenne. >> Lire l'article complet sur le site Euractiv
Importance de la "raison d'être" en entreprise : découvrez son impact
L'inscription d'une raison d'être n'est donc pas un acte banal car elle constitue le socle du cas d'investissement proposé aux actionnaires. Dans la mesure où elle détermine également l'identité de l'entreprise et sa contribution à l'intérêt général, il est difficile d'en modifier la formulation a posteriori. Pour qu'elle ait un sens et une portée réelle, elle doit être la clé de voûte d'un projet stratégique sur le long terme. La formulation de la raison d'être ne doit pas s'arrêter à un exercice rhétorique. Elle doit être le moteur d'une mise en mouvement de l'organisation. Celle-ci passe en priorité par un inventaire des actifs stratégiques tangibles et intangibles de l'entreprise et leur mise en tension. Inscrire une raison d'être implique de renouveler profondément les rapports entretenus avec les parties prenantes. Ce travail doit permettre de prendre la mesure des impacts de l'entreprise bien au-delà de ses frontières économiques et organisationnelles. Elle doit assumer ses externalités négatives et montrer comment elle agit pour les limiter ou les compenser. >> Lire l'article complet sur le site Harvard Business Review France