Business model et start-up : les grands gagnants sont l'intermédiation et l'abonnement
D'autres modèles courants dans l'univers numérique :
- La vente de produits ou services low cost
Un modèle possible grâce à la massification offerte par le digital. Il s'agit de tous les sites de e-commerce par exemple.
- La publicité
Business model répandu notamment dans le secteur des applications mobiles. Voodoo par exemple, spécialisée dans les jeux mobiles " ultra casual " mise sur ce type de revenus. Cette start-up en fort développement (40 salariés, CA : non communiqué), en voie de devenir leader de son marché, réalise 95% de ses revenus grâce à la publicité. " Pour gérer l'hypercroissance et les problématiques de BFR, nous avons travaillé avec les régies publicitaires pour accélérer les délais de règlements ", explique Romain Levrini, Daf de la société. " Ce business model était très à la mode il y a 10 ans, il est en recul aujourd'hui ", analyse Olivier Ezratti, auteur du " Guide des start-ups ". " " On peut considérer qu'en dessous d'un million de visiteurs uniques par mois, pour un site ou une appli grand public, l'audience n'est pas suffisante pour attirer les annonceurs ".
- Monétisation de la Data
" La plupart des start-up réfléchissent aujourd'hui à la monétisation de la data qu'elles collectent auprès de leurs utilisateurs. Ce ne peut être le business model de base car il nécessite d'avoir un volume suffisant mais il peut être une source très intéressante de revenus secondaire ", explique Alexandre Chopin, de Soregor. Olivier Arthaud, vice-président de la commission d'évaluation de la compagnie nationale des commissaires aux comptes, souligne néanmoins que les investisseurs restent pour l'instant frileux sur le sujet car des incertitudes demeurent quant à la protection des données.
- Le Freemium
Il s'agit d'offrir une partie de ses services gratuitement et de faire payer les utilisateurs souhaitant utiliser l'ensemble des fonctionnalités. " Ce BM a été très à la mode il y a 7/8 ans ", rappelle Olivier Ezratti. " Mais il faut être très vigilant au taux de conversion des utilisateurs gratuits en utilisateurs payants. Ce taux est souvent trop faible pour assurer une rentabilité à la start-up ". Conscient du danger, le responsable financier de la toute jeune start-up Winameety en Auvergne, a préféré s'éloigner du freemium, dès son arrivée dans la société tournée vers la rencontre entre passionnés de vins. Florent Popille explique : " il m'a semblé plus pertinent de cibler les professionnels du vin souhaitant organiser des événements plutôt que d'espérer la constitution d'une communauté ".